- 12-
Je ne resterai pas, je ne puis pas rester,
Pour boire le vin avec toi ;
Une dame que j'aime bien plus
M'attend en ce moment ».
Il se baissa sur son arçon,
Pour l'embrasser avant de se séparer ;
Et, avec un poignard aigu et mince.
Elle lui perça le cœur.
« Chevauche, maintenant, lord William, chevauche,
Aussi vite que tu peux chevaucher ; Ta nouvelle amoureuse, près du puits de St-Brannan,
S'étonnera que tu sois en retard » . ^
Tout ce monde vit, prêt à tuer ou à mourir, constamment. Ces hommes rentrent avec du san^' à leur épée ou sur leurs mains.
« Pourquoi a otre épée dégoutle-t-elle de sang,
Edward, Edward ! Pour(iuoi votre épée dégoutte-t-elle de sang, Et pourquoi allez-vous si triste, 0? »
« Oh, j'ai tué mon faucon si brave !
Ma mère, ma mère !
Oh, j'ai tué mou faucon si brave.
Et je n'avais que celui-là ».
« Le sang de votre faucon n'était pas si rouge,
Edward ! Edward ! Le sang de votre faucon n'était pas si rouge, Mon cher fils, je te le dis, 2 »
Ou encore cette scène :
Il est allé a la chambre de Margerie,
Et il a frappé à la porte, 0;
« Oh, ouvre, ouvre, lady Margerie,
Ouvre et laisse-moi entrer, ».
Avec ses pieds aussi blancs que la grêle, Elle marcha à l'intérieur, 0, Et avec ses doigts longs et effilés, Elle laissa entrer le doux Willie,0.
Elle se baissa vers ses pieds. Pour dénouer les souliers du doux Willie, ; Les boucles étaient roides de sang, Qui avait découlé lairgement sur elles.
« Quelle vue horrible est ceci, mon amour, Est ceci que j'aperçois, ?
1 Lord William.
2 Edward, Edward.