Page:Angellier - Robert Burns, II, 1893.djvu/36

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Je ne resterai pas, je ne puis pas rester,

Pour boire le vin avec toi ;

Une dame que j'aime bien plus

M'attend en ce moment ».

Il se baissa sur son arçon,

Pour l'embrasser avant de se séparer ;

Et, avec un poignard aigu et mince.

Elle lui perça le cœur.

« Chevauche, maintenant, lord William, chevauche,

Aussi vite que tu peux chevaucher ; Ta nouvelle amoureuse, près du puits de St-Brannan,

S'étonnera que tu sois en retard » . ^

Tout ce monde vit, prêt à tuer ou à mourir, constamment. Ces hommes rentrent avec du san^' à leur épée ou sur leurs mains.

« Pourquoi a otre épée dégoutle-t-elle de sang,

Edward, Edward ! Pour(iuoi votre épée dégoutte-t-elle de sang, Et pourquoi allez-vous si triste, 0? »

« Oh, j'ai tué mon faucon si brave !

Ma mère, ma mère !

Oh, j'ai tué mou faucon si brave.

Et je n'avais que celui-là ».

« Le sang de votre faucon n'était pas si rouge,

Edward ! Edward ! Le sang de votre faucon n'était pas si rouge, Mon cher fils, je te le dis, 2 »

Ou encore cette scène :

Il est allé a la chambre de Margerie,

Et il a frappé à la porte, 0;

« Oh, ouvre, ouvre, lady Margerie,

Ouvre et laisse-moi entrer, ».

Avec ses pieds aussi blancs que la grêle, Elle marcha à l'intérieur, 0, Et avec ses doigts longs et effilés, Elle laissa entrer le doux Willie,0.

Elle se baissa vers ses pieds. Pour dénouer les souliers du doux Willie, ; Les boucles étaient roides de sang, Qui avait découlé lairgement sur elles.

« Quelle vue horrible est ceci, mon amour, Est ceci que j'aperçois, ?

1 Lord William.

2 Edward, Edward.