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IL — LES CONGRÈS

Sciences historiques. — Le VIe Congrès International des Sciences Historiques a siégé, du 14 au 18 août 1928, dans les salles hospitalières de l'Université d'Oslo. La fondation des Annales ÿ a été annoncée ; elle à été accueillie avec une sympathie des plus encourageantes. Nous sommes heureux de penser que notre revue naît sous le signe de la collaboration scienti- fique.

Les deux Comités organisateurs — le Comité national norvégien et le Bureau du Comité international, tous deux présidés par notre éminent colla- borateur, le professeur Halvdan Koht — avaient assumé une tâche très lourde. Leur dévouement à trouvé sa récompense et leur succès sa sanclion dans l'unanime reconnaissance des congressistes. Nous leur associons dans un même sentiment de gratitude le Comité français, qui s’est dépensé sans compter au service de nos compatriotes, et l’ensemble de nos collègues nor- végiens. L'attrail d'un admirable pays, l'intérêt excité par une civilisation qui, sans cesser d'être vivante, a su conserver une profonde originalité, sur- Lout la charmante et simple cordialité de nos hôtes ont gagné à la Norvège beaucoup de nouveaux amis.

Est-ce à dire que, dans le dessin général des Congrès historiques, ilne reste plus aucun progrès à réaliser ? Les metieurs en œuvre de la réunion d'Oslo ne nous pardonneraient pas de le penser ; ils sont trop bons historiens pour ne pas savoir que l'adaptation d’une institution à ses fins propres ne se fait jamais que peu à peu. À des yeux habitués au recul du passé, nos congrès sont une institution encore toute jeune : vingt-huit ans d'âge ! La prochaine session — Varsovie, 1932 — marquera le tournant de la trentaine. À ses orga- nisateurs, les Annales soumettent les réflexions qui suivent

11 semble qu'un Congrès d’historiens doive offrir, essentiellement, trois éléments d'intérêt.

Par lui, un contact



sonnel s'établit entre des savants dont beaucoup, aient que par leurs ouvrages. Les relations formées ne satisfont pas seulement cette curiosité, un peu puérile peut-être, mais née, après Lout, d’un sens estimable du concret, qui inspire à tant d'entre mous le désir de mettre derrière un livre l'image d’un homme et le son d'une voix ; elles facilitent les échanges intellectuels et parfois même provoquent de fécondes collaborations. Nous sommes beaucoup à rapporter d'Oslo le sou- venir, extrèmement précieux, de pareilles entrevues. Tout au plus peut-on exprimer le désir que, à l'avenir, les rencontres soient rendues encore plus aisées. Le plus sûr moyen d'y parvenir est sans doute de multiplier, en dehors des séances, ces réceptions générales, étendues à la totalité des congressistes, qui, pour peu que le cadre s'y prète el que quelques collègues obligeants s'in- génient à servir d'intermédiaires, offrent, dans leur désordre apparent, l'occa- sion de tant de vivants entretiens.

Mais un Congrès n’esL pas seulement une Cosmopolis, peuplée d'hommes