Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/101

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H. La force magnétique, perpendiculaire au déplacement, ne donne aucun travail ; la force électrique Ex, Ey, Ez, donne pour un déplacement dx, dy, dz sur l’orbite le travail

e*(Ex*dx + Ey*dy + Ez*dz).

Pendant la durée tau d’une révolution, de l’ordre de 10^(-12) seconde, extrêmement courte par rapport à la durée d’établissement du champ par création de courants ou déplacement d’aimants, Ex, Ey, Ez, ne varieront pas sensiblement, et l’on pourra calculer le travail effectué tout le long de l’orbite par application du théorème de Stokes,

e*sum(Ex*dx + Ey*dy + Ez*dz) = e*sum(Sigma(gamma*(d(Ey)/dx — d(Ex)/dy)*dS,

la seconde intégrale étant étendue à toute la surface de l’orbite, gamma étant le cosinus directeur par rapport à l’axe des z de la normale à l’élément dS’d’une surface limitée par l’orbite. La condition de lenteur dans l’établissement du champ, toujours réalisée d’ailleurs dans les mesures de constantes magnétiques, devient superflue si l’on envisage simultanément un grand nombre de molécules où se trouvent des électrons occupant au même instant toutes les positions possibles sur les orbites correspondantes. L’équation d’induction (1)’donne pour le travail effectué pendant le temps tau d’une période, S étant la projection de l’orbite sur un plan normal à dH/dt :

-e*S*dH/dt,

Pendant le temps dt,

-[(e*S)/tau]*[dH/dt]*dt = —M*dH,