Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/103

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on a simplement

W = —((e/m)^2)*(I/8)*(H^2),

c’est l’énergie mise en jeu dans le phénomène diamagnétique pur, qui se superpose toujours à celle que nous allons envisager maintenant dans le cas où le corps est paramagnétique, mais reste toujours faible par rapport à cette dernière.

25. Dans l’expression de l’énergie potentielle relative d’un courant particulaire et d’un champ extérieur on peut donc, en première approximation, lorsqu’il ne s’agit pas de corps purement diamagnétiques, considérer M comme constant et écrire

W = —MH.

Cette quantité, produit géométrique pris en signe contraire des deux vecteurs qui représentent le moment magnétique du courant particulaire et le champ extérieur, mesure l’énergie emmagasinée pendant l’établissement du champ sous forme d’énergie potentielle et cinétique de l’électron dont le mouvement produit le courant particulaire.

26. Cette énergie doit être restituée au moment où, par un procédé quelconque, suppression du champ ou déplacement de la molécule, on fait disparaître le champ extérieur qui traverse le courant particulaire. Quand la modification diamagnétique résulte non plus de l’établissement du champ H, mais d’un déplacement de la molécule par rotation ou translation, le travail —MH n’est plus fourni au courant particulaire par le champ extérieur puisque la force électromagnétique sur l’électron en mouvement est normale à la vitesse, niais par l’énergie cinétique du mouvement d’ensemble de la molécule, rotation ou translation, c’est-à-dire par l’énergie d’agitation thermique si la molécule appartient à un gaz et n’est solidaire