Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/106

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cette énergie sera restituée quand on coupera le circuit et l’étincelle de rupture correspondra à toute l’énergie (1/2)*L*(i^2). Le phénomène d’induction dans la bobine n’est modifié en aucune manière par la présence de l’aimant ; seulement la forme sous laquelle est emmagasinée l’énergie (1/2)*L*(i^2) se montre différente. Il est facile de voir, par application de ce que j’ai dit à propos de l’inertie électromagnétique (18), comment la conception précédente peut se modifier légèrement.

30. Dans cette hypothèse, et en nous restreignant au cas d’orbites circulaires pour lesquelles, comme nous l’avons vu, le rayon n’est pas changé pendant la modification diamagnétique, l’énergie dW accumulée dans les courants particulaires pendant que cette modification se produit, prend uniquement la forme d’énergie de self-induction du courant particulaire. Dans le cas envisagé plus haut, l’énergie W cédée par le champ magnétique à l’aimant garderait par conséquent dans les courants particulaires la forme de champ magnétique, et l’énergie de self-induction du circuit (1/2)*L*(i^2) aurait tout entière encore, comme en l’absence de l’aimant, la forme magnétique. Sa répartition seulement serait changée puisque la portion W passerait dans l’énergie de self-induction des courants particulaires. On pourra faire des remarques analogues dans les autres cas d’induction étudiés.

31. Aimant mobile et courant constant. — Si l’on déplace l’aimant par rapport au circuit supposé traversé par un courant constant, l’accroissement d’énergie dW = —d(MH) emmagasinée dans les courants particulaires doit être fourni, ainsi que je l’ai dit (puisque H ne varie plus et qu’aucun champ électrique ne résulte plus de sa variation) par les forces qui produisent le déplacement