Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/107

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relatif. D’autre part, le circuit est le siège d’un phénomène d’induction qui, d’après (27), lui fournit une énergie égale à la précédente provenant du champ magnétique total dont l’énergie (1/2)*L*(i^2) — W diminue aussi de dW.

32. Deux aimants mobiles. — Ce cas est analogue au précédent à ceci prés que cette dernière énergie dW au lieu d’être fournie à la pile qui produit le courant est fournie aux électrons de l’aimant qui remplace le circuit. On voit donc que, dans le déplacement relatif de deux aimants, leurs courants particulaires sont modifiés de telle manière que les électrons qui les constituent reçoivent la lente énergie dW pour les deux aimants. Une moitié dW est fournie par le travail des forces qui déplacent les aimants, l’autre moitié dW vient de la diminution d’énergie du champ magnétique total. Inversement quand les aimants s’attirent ils fournissent du travail, l’énergie magnétique du champ total augmente de la même quantité, toute cette énergie étant fournie par moitié par les deux aimants à cause de la modification que subissent leurs courants particulaires, l’énergie potentielle et cinétique des électrons qui produisent ces courants diminuant de la même quantité dans les deux aimants.

33. Aimantation par circuit fixe. — Si l’on aimante un milieu magnétique comme un barreau de fer doux par un courant d’intensité variable, les courants particulaires se déplacent sous l’action du champ H en même temps que celui-ci varie. W augmente de

dW = —d(MH) = —M*dH — H*dM.

La première partie —M*dH est fournie comme dans le cas de l’aimant par le champ électrique résultant de la variation de H et ne correspond à aucun phénomène d’induction dans le circuit. L’autre partie —H*dM, résultant