Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/110

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compris les échanges d’énergie, se réduisent, dans l’hypothèse où l’inertie est tout entière électromagnétique, au simple énoncé suivant : Dans leurs actions magnétiques, les courants particulaires se comportent à tous les points de vue comme des circuits indéformables, mais mobiles, de résistance nulle et d’énorme self-induction. On a le droit d’appliquer à ces circuits les lois de l’induction sous leur forme la plus simple, et l’on obtient ainsi une représentation complète de toits les faits du magnétisme et du diamagnétisme. En première approximation, les molécules sont formées par un ensemble rigide de semblables circuits pouvant avoir ou non un moment résultant différent de zéro.

VI. — LE PARAMAGNÉTISME ET LA LOI DE M. CURIE.

37. Considérons un corps faiblement magnétique à l’état gazeux, comme l’oxygène, par exemple, ses molécules ayant un moment magnétique non nul M et se déplaçant dans un champ magnétique uniforme H. Je me propose de calculer quelle sera sous l’influence d’orientation du champ H l’aimantation prise par le corps, c’est-à-dire le moment magnétique résultant des molécules contenues dans l’unité de volume après le réarrangement dont j’ai parlé plus haut (16). Si le moment magnétique d’une molécule, sensiblement invariable quand celle-ci se déplace, fait avec la direction du champ l’angle alpha, la molécule possède une énergie potentielle par rapport au champ égale au produit géométrique du moment et du champ supposés comptés ici en grandeur absolue, égale par jolie à

-MH*cos(alpha).

L’accroissement de cette énergie potentielle est emprunté initialement à l’énergie cinétique de rotation des molécules,