Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/111

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exactement comme l’énergie potentielle de gravitation des molécules d’un gaz pesant est empruntée quand elles s’élèvent à leur énergie cinétique de translation ; mais, comme nous l’avons vu, les inégalités qui en résultent dans la répartition de l’énergie cinétique entre les différentes orientations et les différents degrés de liberté du mouvement d’ensemble des molécules (rotation et translation) ne sont pas compatibles avec l’équilibre thermique, H en résulte au moment des chocs le réarrangement pendant lequel apparats la polarité paramagnétique, et qui fait correspondre à une variation de la température moyenne du milieu l’emprunt d’énergie magnétique à l’énergie d’agitation, égal d’après (33) à

-H*dM.

Si les molécules n’ont pas d’énergie potentielle relative d’orientation, comme dans le cas d’un gaz et vraisemblablement d’un liquide, pour maintenir le milieu à température constante, il faudra lui fournir, sous forme de chaleur, à chaque instant l’énergie —H*dM. Dans le cas d’un solide où les molécules ont une énergie potentielle d’orientation, cette chaleur ne sera fournie au total que dans le cas d’un cycle fermé (33). Dans le premier cas, les principes de la Thermodynamique permettent de retrouver en partant de ce dégagement de chaleur la loi établie expérimentalement par M. Curie. En effet, le moment magnétique M pris sous l’action du champ H sera, pour une masse donnée de substance, une fonction du champ H et de la température absolue T. Pendant une modification réversible dH, dT, on devra, d’après ce qui vient d’être dit, enlever une quantité de chaleur dont la portion qui dépend de H est

dQ = H*((dM/dH)*dH + (dM/dT)*dT).