Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/124

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  • 1° Si le moment résultant des molécules est nul, la substance est diamagnétique au sens ordinaire du mot, et l’ordre de grandeur des constantes diamagnétiques observées est tout à fait d’accord arec l’hypothèse de courants circulant suivant des orbites intramoléculaires. Cette conception conduit à retrouver la loi d’indépendance établie dans le cas général par M. Curie entre les constantes diamagnétique., et la température ou l’état physique.
  • 2° Si le moment résultant de la molécule n’est pas nul, la substance prend après un temps très court un paramagnétisme qui masque toujours le diamagnétisme général sous-jacent ; le nouveau phénomène, dû à l’orientation des molécules, étant considérable par rapport au premier. Les échanges d’énergie entre les courants particulaires et le champ extérieur ou le mouvement d’ensemble des molécules, se font précisément par l’intermédiaire de la modification diamagnétique. Il est possible d’en déduire la loi de variation du paramagnétisme faible en raison inverse de la température absolue, due également à M. Curie. Le phénomène diamagnétique est d’ailleurs, dans tous les cas, le seul effet initial de l’établissement d’un champ magnétique extérieur. Dans le cas des corps magnétiques, ce sont les actions mutuelles ultérieures entre molécules, au moment des chocs dans le cas des gaz, qui font apparaître la polarité paramagnétique par suite du réarrangement thermique nécessité par l’inégale distribution des énergies cinétiques immédiatement après l’établissement du champ.
  • 3° Enfin le changement de période de révolution sur les orbites décrites par les électrons, changement impliqué par la modification diamagnétique, correspond au phénomène de Zeeman, général comme le diamagnétisme lui-même.