Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/94

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19. Il est facile de montrer que la modification diamagnétique ne correspond qu’à un changement insignifiant dans le moment magnétique du courant particulaire. Nous avons vu en effet que ce moment magnétique projeté sur la direction du champ a pour valeur

M = (e*S)/tau,

et qu’il subit par suite de la variation du champ une modification

delta(M) = —[H*(e^2)/(4*m)]*[(r^2)(barre)].

On a, en moyenne, dans le cas d’orbites circulaires projetées, de rayon quadratique moyen r(1),

[(r^2)(barre)] = ((r(1))^2)/3, S = Pi*((r(1))^2)/2.

La variation relative du moment magnétique est :

delta(M)/M = [(H*tau)/(6*Pi)]*(e/m),

e/m est de l’ordre 10^(7) pour les électrons négatifs et moindre encore pour les positifs, tau est de l’ordre des périodes lumineuses, c’est-à-dire 10^(-15), donc H devrait être de l’ordre 10^(9) pour que delta(M)/M approche de l’unité. Il en résulte que les champs magnétiques les plus intenses que nous sachions créer, toujours inférieurs à 10^(5), ne produisent dans le moment magnétique des courants particulaires qu’une variation inférieure au dix-millième.

20. Comme le moment magnétique du courant particulaire, son intensité moyenne (égale à e/tau puisque chaque région de l’orbite est traversée une fois pendant la durée de