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madame de verdelin

Le 24, elle écrit de nouveau, s’excusant de n’avoir pu monter à Montlouis le matin :

« J’espère, si le beau temps continue, avoir l’avantage de vous voir ; mais ne vous mettez pas, je vous en prie, en frais de venir ici. J’ai pensé mille fois, et Dieu sait avec combien de regret, que vous avez pris ce vilain rhume sur le chemin de Soisy »[1].

Puis, à peine rentrée rue de Vivienne, elle donne de ses nouvelles le 11 décembre :

« Je suis arrivée ici avec la fièvre, je n’ai pas eu depuis un jour de santé et puis mille événements plus affligeants les uns que les autres. M. Desmahis a été à la mort, il est mieux mais nous sommes bien loin de la sécurité sur son compte. M. de Margency a aussi été malade je ne vous dis rien pour lui je ne l’ai pas vu depuis le jour de mon arrivée, et puis mon ange me quitte, que j’avais cru devoir me fermer les yeux. Je suis sensible à toutes ces choses, au point que je suis comme folle. se. Jean-Jacques répond le 18 décembre

« Votre lettre me fait sentir toutes les peines que vous m’y décrivez, et par-dessus le regret d’avoir tardé si longtemps à remplir le devoir de vous écrire, mais on a tant de peine à se corriger de ses vices, comment se corrigerait-on de ses défauts ? Je savais la maladie de M. Desmahis et je savais aussi qu’il était mieux, ce qui m’avait un peu rassuré pour lui, pour ses amis et pour moi, qui tiendrais à grand bonheur d’être du nombre. Vous m’obligerez bien sensiblement, Madame, si, lorsqu’il vous (85) (86) Correspondance générale. T. V, p. 288.

  1. Correspondance générale. T. V. p. 269.