a Nouvelle Héroïse fut mise en vente à Paris en février 1761. Dès 1762 les éditeurs et contrefacteurs annonçaient un texte plus complet et plus correct : « Nouvelle édition augmentée — Seconde, troisième, quatrième édition originale revue et corrigée par l’éditeur — Nouvelle édition revue et corrigée — Édition… collationnée sur les manuscrits originaux de l’auteur. » Ces promesses n’étaient pas vaines, s’il est vrai que le texte de la Nouvelle Héloïse ne s’est pas transmis sans changements ou aventures depuis l’édition qu’imprima Rey à Amsterdam. Duchesne réédite par exemple le texte de 1761. Pour les cent premières pages de la quatrième partie[1] il n’y a guère qu’une variante. Son édition est réimprimée en 1770 ; il y a huit variantes. Le chiffre double pour l’édition de Londres [Bruxelles] 1774. Entre la première édition et celle de Musset-Pathay il y a, pour les trois dernières parties, environ soixante-cinq variantes de quelque importance[2]. Le chiffre s’allonge jusqu’à cent