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de vin dans son magasin de Léobert, 22 aux Landes Barres, 2 au Bois Cholet ; qu’il est arrêté sans savoir pourquoi ; qu’il possède des certificats de civisme ; qu’on témoigne en sa faveur.

« Fort de ma conscience, ajoute-t-il, je demande à être jugé, d’autant que je n’oppose à mes ennemis qu’une conduite sans reproche. »

Quelques jours après, il s’adressa au représentant Jary, en mission à Nantes ; nous extrayons de sa longue épitre.

« Victime de mon ardent patriotisme ; j’attends depuis de longs mois, qu’une accusation se lève contre moi. Mes ennemis sont ceux de la République. »

Sa lettre est annotée par Jary, qui prie qu’on active l’instruction de son affaire.

Entre temps, ne trouve-t-on pas dans une chambre louée par Beilvert, rue du Sanitat, à Nantes, tout un dépôt d’objets provenant de ses pillages : « neuf couettes, plusieurs pochées de linge (sic), des vêtements d’homme, de femme, etc. Inventaire en est dressé.

Mais voici que, comme dans sa précédente affaire, une pétition datée du 15 messidor s’est couverte de signatures ; elle porte en exergue les deux mots Humanité et Justice. On croit rêver. Elle est adressée au représentant Jary ; c’est une apologie fort longue du prisonnier. « La terreur des royalistes et la victime la plus ouverte (sic) des gens qu’il avait à surveiller. »

La pétition est couverte de signatures données par des citoyens de toutes conditions et de toutes les communes du canton de Bouaye, et jusqu’à Kirouard que nous avons vu s’élever avec indignation contre le massacre de Saint-Aignan, qui écrit : « Je certifie qu’il a empêché que ma maison ne soit brûlée ! »

Qui fit signer cette pétition ? Nous l’ignorons. Mais il est