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SUR LES PRINCIPES

que ce second point soit censé lié au premier, par une droite inflexible, et que l’intensité et la direction de la force soient restées les mêmes. »

Admettons d’abord la proposition, et voyons quelles en seraient les conséquences.

1.o La condition de stabilité d’un corps solide, flottant sur un fluide pesant, est que le centre de gravité du corps soit inférieur, dans la position d’équilibre, au centre des pressions du fluide ; ou, si le premier de ces deux points est supérieur au second, il faut, pour la stabilité de l’équilibre, que leur distance verticale soit moindre qu’une longueur donnée par le calcul, et dépendante de l’étendue et de la figure de la flottaison, ainsi que de la masse du corps. Mais, en se permettant de déplacer, à volonté, le point d’application des forces, tout cela se simplifie, et l’équilibre est toujours stable ou, si l’on veut, ne l’est jamais. Veut-on que l’équilibre soit stable ? On déplace le point d’application de la résultante des poussées du fluide, dans la position d’équilibre, et on le porte, sur la direction verticale de cette résultante, au-dessus du centre de gravité du corps ; cela suffit, comme nous venons de le dire, pour que l’équilibre soit stable. Veut-on, au contraire, qu’il ne le soit pas ? On porte le centre de pression, sur la même verticale assez au-dessous du centre de gravité pour qu’il en soit ainsi. En faisant ces déplacemens, on a soin de dire que le point d’application de la force et le point de sa direction auquel on le transporte sont censés liés entre eux par une verge inflexible et inextensible[1].

2.o La durée des oscillations d’un pendule dépend, non seulement de l’amplitude des oscillations et du moment d’inertie du pendule, mais encore de la distance verticale de son centre de gravité

  1. Pour parvenir à la condition de stabilité de l’équilibre d’un corps flottant, on est obligé de comparer sa position d’équilibre à une autre position qui en soit très-voisine. Il y a donc lieu, dans ce cas, à l’exception mentionnée dans la note précédente.
    J. D. G.