Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1816-1817, Tome 7.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
DU SANG.

ralité, est applicable à toutes les suppositions de mouvement quelconques.

2. La véritable vitesse du sang, à l’époque sera donc égale à l’intégrale de qui sera elle-même une certaine fonction du temps inconnue encore aux médecins, aussi bien qu’aux géomètres, plus une constante arbitraire, c’est-à-dire, une quantité entièrement indépendante du temps C’est en conséquence d’un principe fort naturel, qu’une quantité variable quelconque est égale à ce qu’elle avait été dans un instant donné, plus les accroissemens qu’elle a reçus depuis cet instant. Dans le cas où la force accélératrice est exactement égale à la somme des résistances, on aura ainsi l’intégrale sera égale à la constante seule ; et cette constante, dans le cas actuel, n’est autre chose que la vitesse que l’onde de sang avait reçue du cœur. Cela ne doit surprendre personne. Deux forces égales et contraires, dont par conséquent l’effet réuni est nul, agissent à la fois sur un corps, en repos ou en mouvement : on demande ce qui en résultera ? ce sera la conservation de l’état actuel ; le maintien du status quo. Reste à savoir quel est ce status quo, si c’est l’état de repos, le corps naturellement restera en repos : si c’est, au contraire, l’état de mouvement, ce même mouvement persévérera ; il sera maintenu, et nous présentera peut-être le seul exemple d’un mouvement rigoureusement uniforme.

3. Il faudrait être complètement étranger aux notions les plus simples et les plus élémentaires des mathématiques pour pouvoir, par exemple, avancer sérieusement la proposition suivante : Si la force vitale des artères est égale à la somme des résistances, alors toute la masse sanguine restera immobile. Ce serait confondre les deux états, entièrement différens, de et de ce serait prendre la variable elle-même pour la différentielle de cette variable. Un corps quelconque, solide ou fluide, est en mouvement d’après une loi quelconque : une force quelconque vient alors agir sur lui : il faut déterminer le changement que cela produira dans l’état du mouvement actuel. Il est clair que ce changement sera