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DIVERSES.

roue verticale ayant sa circonférence garnie de barres perpendiculaires à son plan, et auxquelles s’adaptent les mains des hommes employés à éprouver le cordage.

Les principaux motifs qui ont déterminé le Ministre à adopter cette machine, de préférence à celle qu’on employait anciennement, sont sa précision, sa simplicité, et le peu d’effort qu’elle exige sur les barres de la manivelle, relativement au degré de tension du cordage en expérience.

§. II.
Machines pour compter le nombre de tours que fait un axe se
mouvant dans des colliers fixes.

Les produits des machines hydrauliques mises en mouvement par des axes tournans sont, en général, proportionnels au nombre de tours de ces axes, nombre qu’il est par conséquent essentiel de connaître, pour évaluer tant les effets des machines que les salaires des travailleurs employés à les faire mouvoir. On a depuis long-temps imaginé, pour remplir ces conditions, des systèmes de roues dentées et de pignons portant des aiguilles qui indiquent les unités, dizaines, centaines, etc. L’un de nous a employé cette espèce de système, dans les travaux de fondation du pont Louis XVI.

M. Hubert a simplifié fort heureusement l’ancien mécanisme. Deux roues minces de même diamètre et juxta-posées portent l’une 100 et l’autre 99 dents. La roue de 99 tourne sur un axe fixe, par le moyen d’un canon qui, traversant la roue de 100, la dépasse suffisamment pour porter une aiguille destinée à parcourir les divisions marquées sur la place apparente de cette roue de 100, derrière laquelle est couchée celle de 99. La roue de 100 porte un index, qui court sur les graduations d’un limbe fixe, divisé en 10 parties seulement ; la denture suppléant aux divisions de 100mes ; et une vis de l’axe vertical de la machine en expérience, engraine à la fois les deux dentures. Au moyen de ces dispositions, lorsque