Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1823-1824, Tome 14.djvu/196

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pant de la dernière surface, seront encore (24) normaux à une même surface courbe, entièrement déterminée ; et il résulte de ce qui précède qu’on pourrait également faire devenir les rayons incidens normaux à cette même surface soit par une réflexion soit par une réfraction unique ; donc, pour des rayons de lumière normaux à une même surface, l’effet de tant de réflexions et de réfractions qu’on voudra, à la rencontre de surfaces quelconques, séparant des milieux homogènes également quelconques, peut toujours être remplacé, et même d’une infinité de manières différentes, soit par une réflexion, soit par une réfraction unique.

34. Donc aussi (25) pour des rayons de lumière normaux à une même surface courbe, l’effet d’un trajet à travers un milieu variant insensiblement de densité ou de nature chimique peut toujours être remplacé, et même d’une infinité de manières différentes, soit par une réflexion unique à la rencontre d’un miroir d’une forme et d’une situation déterminées, soit par une réfraction unique à la rencontre d’une surface également déterminée, séparant deux milieux homogènes d’une nature donnée. Ainsi, par exemple, l’effet de la réfraction atmosphérique sur les rayons de lumière émanés d’une même étoile fixe peut être remplacé par l’action sur ces mêmes rayons d’un miroir de forme invariable mais mobile, qui sera évidemment une surface de révolution autour de la droite qui joindra l’étoile au centre de la terre, et dont l’axe fera une révolution en vingt-quatre heures autour de l’axe du monde.

35. On peut donc ramener toutes les recherches relatives aux circonstances de la vision, par l’intermédiaire de tant de miroirs et de milieux qu’on voudra, à celle des circonstances de la vision à l’aide d’un simple miroir d’une forme et d’une situation déterminée. À la vérité, dans tout ceci nous avons fait abstraction de la différente réfrangibilité des rayons de la lumière ; mais, si l’on veut y avoir égard, il arrivera seulement que le rapport de à aura plusieurs valeurs, et qu’on aura en conséquence autant de miroirs que de rayons différens. Les surfaces et les milieux dont on aura