Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1826-1827, Tome 17.djvu/139

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secrétaire perpétuel, donne quelques développemens sur un nouveau genre de calcul, qu’il désigne sous la dénomination de Calcul des conditions d’inégalité, et qu’il signale comme éminemment propre à la résolution de certaines questions mathématiques.

Dans un article du Bulletin des sciences de la société philomatique (mai et juin 1825, pages 66 et 81), M. Navier donne, sur ce nouveau genre de calcul, des développemens techniques que l’analyse de M. Fourier n’avait pu comporter.

Enfin, dans le Bulletin général de M. le baron de Ferussac, partie mathématique (juillet 1826), M. A. C. revient sur le même sujet, pour le présenter sous un jour nouveau, d’une manière très-large et très-philosophique.

Voilà donc une nouvelle branche d’analyse que des géomètres du premier ordre s’accordent à regarder comme étant de quelque importance ; et dès lors pourquoi nous refuserions-nous à rappeler que, des la fin de 1811, lorsque rien encore n’avait été publié sur ce sujet, il avait déjà fixé notre attention, et que, précisément à l’occasion d’un problème de statique tout pareil à celui que prend M. Fourier pour exemple, nous annoncions positivement (Annales tom. II. pag. 195) qu’il n’était aucune portion d’étendue, limitée en tout ou en partie, qu’on ne pût exprimer analitiquement, par un système convenable d’équations et d’inégalités, considérées comme ayant lieu à la fois ; et nous en donnions, entre autre exemple, celui de l’arc exprimé par le système

Si alors nous n’insistâmes pas davantage sur ce point, c’est que la chose nous paraissait toute claire et toute simple, et de nature à se montrer telle aux yeux de tous les géomètres ; mais ce qui prouve évidemment que nous étions loin de l’avoir perdue de vue, c’est que vers la fin de 1823, c’est-à-dire, six mois au moins avant les premières communications faites au public par M. Fou-