Page:Annales des ponts et chaussées - 5e série, 2e sem. - 1871.djvu/20

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il prouve que la chute prochaine et immédiate des ponts dans les crues est due aux affouillements qui se produisent alors en amont des piles et quelquefois des culées.

La baie de Seine a été aussi le sujet de plusieurs mémoires. Il examinait en février 1856 l’avenir nautique du Havre, et en avril 1859 l’influence que pourrait avoir sur ce port l’endiguement de la Seine jusqu’à Honfleur. Enfin, en novembre 1864, en traitant la question des embouchures des rivières navigables, il joignait à de nouvelles études sur la Seine l’histoire des travaux faits aux embouchures du Rhône et de l’Adour.

En décembre 1869, il publiait ses recherches sur les grandes constructions de quelques anciens peuples, recherches où il a développé autant de patience que d’érudition. Après avoir décrit ces grands ouvrages au point de vue technique, il les considère au point de vue philosophique, ne voyant dans les pyramides de l’Égypte et du Mexique, ou dans les immenses murs de Babylone, que l’orgueil fastueux et l’égoïsme inhumain de leurs fondateurs, mais admirant les longues routes construites au Pérou sous l’administration paternelle des Incas, et surtout, en raison de son utilité publique, la gigantesque muraille de la Chine qui a si longtemps protégé ce vaste empire contre l’invasion des Tartares.

Enfin il laisse deux mémoires auxquels il mettait la dernière main.

L’un, relatif aux études actuelles de la jeunesse, contient des idées de réforme que nos derniers malheurs justifient pleinement.

L’autre expose l’histoire très-intéressante et très-instructive du canal de Saint-Quentin, où il a fait ses premiers et ses derniers travaux.

Pendant sa retraite, mettant à profit la souplesse de son esprit et l’étendue de ses connaissances, il a su charmer par des occupations variées les loisirs qu’il se donnait.