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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


2o Le Maidhyôi-shema, Mêtôkshem ; commémoratif de la création des eaux ; célébré le 15 Tîr, 60 jours après le précédent : soit le 105e jour de l’année.
3o Le Paitishhahya, Pêtishah ; commémoratif de la création de la terre ; célébré le 30 Shahrêvar, 75 jours après le précédent : soit le 180e jour de l’année.
4o L’Ayâthrima, Ayâsrim ; commémoratif de la création des plantes ; célébré le 30 Mihr, 30 jours après le précédent ; soit le 210e jour de l’année.
5o Le Maidhyâirya, Mêtyàriya ; commémoratif de la création des troupeaux ; célébré le 20 Dai, 80 jours après le précédent : soit le 290e jour de l’année.
6o Le Hamaspathmaêdaya, Hamaspatmêdim ; commémoratif de la création de l’homme ; célébré durant les cinq derniers jours d’Asfandârmat et durant les cinq jours complémentaires, et terminant 75 jours après le précédent ; soit le 365e et dernier jour de l’année.
Il est naturel de penser que cette conception mythologique et cosmogonique des fêtes annuelles est d’ordre secondaire : et en effet leurs noms, leurs dates et leurs épithètes prouvent que ce sont avant tout des fêtes agricoles.
Maidhyôi-zaremaya signifie « la mi-printemps », zaremaya signifiant « printemps » 10[1] ; il s’agit du printemps de trois mois dans la division de l’année en quatre saisons ; en effet la fête tombe le 45e jour de l’année, laquelle commence à l’équinoxe du printemps ; elle tombe donc bien au milieu du printemps (5 mai).
Maidhyôi-shema signifie « la mi-été » ; mais il ne peut s’agir ici de l’été au sens commun du mot, de l’été de trois mois, qui commence le 91e jour, finit le 180e et dont le milieu serait le 135e jour de l’année
  1. 10. Zaremaya, traduit en sanscrit vasantamâse « au mois (= aux mois ?) du printemps », en persan bazamâni bahâr « à l’époque du printemps » (Yt. Vit, 4). Le Dâdistân prend zaremaya pour le nom avestéen du mois d’Ardibahisht (zak badrâ dinôik Zarmâî karitûnîhît, XXXI, 14). Il est probable que ce n’est qu’une conclusion tirée du nom et de la date du Maidhyôi-zaremaya. Mais si même zaremaya n’est que le nom de l’avril avestéen, son sens primitif de printemps n’en subsiste pas moins.