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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


dans cette maison 6[1] et pour que grandissent dans cette maison troupeaux et hommes, nés et à naître, saints — dans la maison d’où viennent ces choses.

6 (11). Nous les consacrons aux bonnes Fravashis des justes, [qui sont] redoutables et victorieuses, au secours des justes.

7 (12). Nous les consacrons au créateur Ahura Mazda, brillant, glorieux, esprit dans le monde des esprits 7[2], et aux Amesha-Speñtas ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.

8 (13). Nous les consacrons aux Génies des veilles, maîtres de sainteté ; à Hâvani, maître de pureté ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.

Nous les consacrons à Sâvanhi, et à Vîsya, saints, maîtres de sainteté ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.

Nous les consacrons à Mithra, maître des vastes campagnes, qui a mille oreilles, qui a dix mille yeux. Divinité invoquée par son nom ; et à Râma Hvâstra ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.


Le Zôt seul :


9 (16). Nous les consacrons à Rapithwina, saint, maître de sainteté ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.

Nous les consacrons à Frâdat-fshu et à Zantuma, saints, maîtres de sainteté ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.

Nous les consacrons à Asha Vahishta, et au Feu, fils d’Ahura Mazda ; en sacrifice, prière, réjouissance et glorification.

  1. 6. âat dish âvaêdhayamahi frayèhish : frayèhish se rapporte à dîsh ; littéralement : « nous les annonçons plus nombreuses dans cette maison », c’est-à-dire « devenant ainsi plus nombreuses » (aigh od pun marak vîsh yahvünât). Les différents biens, représentés dans les diverses offrandes, s’accroîtront dans la maison.
  2. 7. manyéush mainyaoyèhè, traduit « le plus spirituel des esprits » mînôyân minôîtûm, et par suite le plus invisible, « c’est-à-dire que, quand il le veut, il peut se rendre invisible même aux Amshaspands » (cf. Y. XXIV, 12 [29]), ce que le grand prêtre Edal Dâru interprète comme il suit, dans un sens plus spiritualiste : « Mînôân mînô, or among the invisibles the invisible ; that is to say, as the Yzads and Amshâspands are invisible to us, so that they cannot be beheld by the eyes of men of the dust, so this exalted and supreme Lord is concealed from the angels and Amshàspands ; because that Lord is greatly superior to the angels, and without shadow and form » (Wilson, Parsi Religion, 107).