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ANALYSE DU KANDJOUR

7. (Chinois) Dehi-phad-bya-na, phur-pohu in-kyeng-su-phim-dehi-ayir, tib. Thabs-mkhas-pa-chen-po-sangs-rgyas drin-lan-bsab-pahi-mdo, དེའི་པྷད་བྱ་ན། པྷུར་པོའི་ཨིན་ཀྱེང་སུ་ཕིམ་དེའི་ཨྱིར​།། ཐབས་མཁས་པ་ཆེན་པོ་སངས་རྒྱས་དྲིན་ལན་བསབ་པའི་མདོ (folios 132-303), sur la manière appropriée de reconnaître un bienfait ; ou sur la gratitude spécialement envers ses parents. Traduit du chinois.

8. Pas de titre sanskrit. tib. Legs-nes-kyi rgyu dung hbras-bu vstan-pa, ལེགས་ཉེས་ཀྱི་རྒྱུ་དང་འབྲས​་བུ་བསྟན་པ (folios 303-320). Instruction sur les causes et les effets du bien et du mal (dans le monde). Prononcé par Çâkya, à la demande de Kun-dgah-vo, dans le jardin du prince, près de Çrâvasti en Koçala, tib. Mñan-yod). Énumération de plusieurs états heureux et misérables des hommes, — de bonnes qualités et d’imperfections, — et de plusieurs autres oppositions. Toutes sont autant de conséquences de mérites et de démérites moraux dans des vies ou transmigrations antérieures.

9. Point de titre sanskrit, tib. Dje-va-dang-mi-dge-vahi las-kyi rnam-par smin-pa-vstan-pa, དགེ་བ་དང་མི་དགེ་བའི་ལས་ཀྱི་རྣམ་པར་སྨིན་པ་[བསྟན་པ] (folios 320-336). Instructions sur les conséquences des bonnes et des mauvaises actions[1].

10. Goçṛnga-vyâkarana, tib. Ri-glang-ru-lung-bstan-pa, རི་གླང་རུ་ལུང་བསྟན་པ (folios 336-354). Quelques prédictions par Çâkya relativement à Goçṛnga (montagne) et au Li-yul (portion du Tibet ou de la Tartarie). Il donne sa bénédiction à certaines localités[2].

11. Çârdûlarna (pour Çârdûla nâsaka) avadâna, tib. Stag-snahi-rtogs-pa brjod-pa, སྟག་སྣའི་རྟོགས་པ་བརྗོད་པ (354-420). Histoire de Çârdularna fils de Triçânku. Çâkya à Mñan-yod. Circonstances du mariage de Kund-gah-vo avec Gzugs-bsang ma (la femme au beau corps), fille d’un homme de la quatrième caste. Çâkya raconte comment, dans les temps anciens, Triçânku, capitaine de la caste des Çûdras, avait, par son habileté et sa science, obtenu la fille d’un célèbre brahmane (Padma-sñing-po) pour son

  1. Le titre sanscrit doit être Çubhâçubha (ou Kuçalâkuçala) karma-cipâka-nirdeça. (L. F.) 
  2. Ce Sûtra paraît être en relation avec le grand svamyabhu purâna sanscrit où il est question de yoçṛnga. Du reste il existe un petit Svayambhu purâṇa presque aussi long que le grand, dont il diffère notablement. Le Sûtra tibétain n’est la traduction d’aucun de ces deux textes.