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HÂ 11, 17-19 ; HA 12, 8 (SP. HÂ 12, 13-27).— FRASTUYÊ



Zôt et Râspî ensemble :


G. XI, 17 (Sp. XII, 1). Frastuyê. Je loue et appelle les bonnes pensées, les bonnes paroles, les bonnes actions dans ma pensée, dans ma parole, dans mon action 1[1].

Je prends 2[2] toute bonne pensée, toute bonne parole, toute bonne action ; et je m’abstiens 2[2] de toute mauvaise pensée, toute mauvaise parole, toute mauvaise action.

18 (4). Je vous donne, ô Amesha-Spentas, sacrifice et prière ; je vous donne ma pensée 3[3], ma parole, mon action ; je vous donne mon âme 4[4] et la vie de mon corps 5[5].

  1. 1. frastuyê humatôibyasca… màthwôihyasca, frâj stâyîm hûmat… pun mînishn. Le Patet complète la formule et l’éclaire en en donnant la contre-partie : avâz sitâyam dûshmat duzhukht dûshvarsht az minishn gavishn kunishn « je contre-loue mauvaise pensée, mauvaise parole, mauvaise action loin de ma pensée, de ma parole, de mon action ».
  2. a et b 2. aihigairyâ daithê « j’en fais saisie ; c’est-à-dire, je fais le bien » (P.). — paitiricyà daithê « j’en fais abandon ; c’est-à-dire, je ne fais pas le mal » (P.). — aibigairyâ et paitiricyâ sont des abstraits, construits symétriquement avec dath, et formés, l’un de aibigar « s’emparer de, saisir », l’autre de paitiric « abandonner » (l’original du persan parhîz « s’abstenir » ).
  3. 3. Littéralement : « je vous donne avec ma pensée, avec ma parole, etc… ».
  4. 4. aûhuyà, la raison, l’âme qui perçoit par opposition au corps : ûhena kila prajnâ-unmeshena (N.).
  5. 5. tanvascît hvahyâo ushtanem : « la vie de mon corps » signifie peut-être déjà, comme en persan moderne, « ma vie à moi-même » : tanu hva = khvêsh tan (Études