Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
140
ANNALES DU MUSÉE GUIMET


main gauche, puis il le fait dû-gânak, c’est-à-dire qu’il divise le Barsom en deux parties, ce qu’il fait comme il suit. Tenant le Barsom dans sa main gauche, lié comme il est, il compte les tiges deux à deux, en commençant par celles qui sont plus près de sa droite. Il sépare une première paire qu’il lève 1[1] en murmurant en bâj le mot yazdân (les dieux) ; une seconde paire, en murmurant vahân (les gens de bien), une troisième, une quatrième, une cinquième en murmurant Humat (bonne pensée), Hûkht (bonne parole), Hvarsht (bonne action) ; total dix tiges 2[2]. Cela fait, il tire une tige unique, la onzième, et l’insère dans le nœud de l’Evanghin, presque à angle droit avec le Barsom. Il continue alors à compter les tiges par paires, en murmurant dans l’intervalle les mots Shast, Haft, Bist, Yand-o-deh (Yanzdeh ?) ; puis après une formule pazende analogue à celle du Mînônâvar, il replace le Barsom sur le Mâhrû et reprend l’Avesta, vañtaca, etc. S’il y a vingt et une tiges, comme dans le Yasna ordinaire, on aura cinq paires d’un côté, cinq paires de l’autre et une tige insérée verticalement dans le nœud (voir aux planches). D’après les prêtres Iranis cette tige droite s’appelle datûsh. Je crois que ce mot n’est autre que le zend dathushô ; car en prononçant le mot dathushô au Hâ XXIV, le prêtre touche précisément la gauche de la tige dite datûsh avec la coupe de hôm et d’urvarâm » (voir plus bas, Hà XXIV, 12 ; le datûsh reparaît encore Hâ XXVII, et Hâ LIX, 28 où son rôle prend fin et où il rentre dans les rangs).

Le reste du nîrang est en accord avec la kiryâ.

Après les mots : « dans l’amour de la bonne Religion mazdéenne » : sûkarak lakhvâr râst vakhdûnishn, jiv lakhvâr khalkûnishn « redresser la coupe et y verser le lait par portions » (cf. p. 138, la kiryâ du § 2, 7).

Après les mots : « je confère toutes les faveurs de la fortune » : Frâgâm û jâm ( ?) ol vari girâhi Barsôm bûrtan « porter le Frâgâm et la coupe ( ? lire jîvâm ?) contre le nœud du Barsom », c’est-à-dire toucher le nœud de l’Evanghin avec le Frâgâm et le Zôr taê ( ? cf. p. 138, la kiryâ du § 2, 7).


_________________



a

  1. 1. Sans la retirer du faisceau ; il n’y a que la onzième tige, le datûsh, qui en est retirée pour être insérée dans le nœud de l’Evanghin et qui divise le faisceau en deux parties de dix tiges chacune.
  2. 2 Huit dans le manuscrit.