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ZEND-AVESTA : YASNA 29. — GATHA AHUNAVAITI 2

C’est pour le bon laboureur-^ que t’a formé ton créateur.

7. Cette Parole de Prospérité^®, Ahura l’a faite, d’intelligence avec Asha®’. 3Iazda a donné la graisse aux troupeaux, et à ceux qui s’en nourrissent®^ l’Esprit du Bien a donné ses instructions®®. Quel est l’homme qui, inspiré de toi, ô Voliu Manô, révélera aux hommes les deux lois ?

8. VoHU Mano. — « J’ai trouvé un homme qui écoutera tes instructions®^. C’est Zarathushtra, le Spitâma, qui désire avec nous, ô Mazda, et avec Asha®® ; qui chantera ce qu’il y a à faire®®, et à qui sera donnée belle demeure pour sa parole ®\ »

9. Alors l’Ame du Bœuf gémit sur l’impuissance®® [de Zarathushtra] à lui donner la joie®® et à faire largesse ; [elle gémit] sur la voix de l’homme sans force « lui que je voudrais [dit-elle] maître de l’absolu pouvoir^’.

29. « Actif et modéré » [tûkhshdk u patmdmk) : cf. la strophe suivante. — Ce vers est la réponse à la question de la strophe 1 ; cf. note 4 et Dinkart, IX, 29, 8 ; il est, suivant la glose marginale, dans la bouche d’Ahura.

30. L’Avesta, avec les biens qu’il apporte aux fidèles.

31. Le bien personnifié. « Les récompenses que promet ta Parole sainte, il les donne à ceux qui accomplissent les bonnes œuvres de religion » (P.).

32. hvôurushaêibyù : lire ainsi au lieu de bvô urusbaêibyô [Rev.’1882, 1, 182).

33. « Pour qu’ils s’en nourrissent avec mesure » (P.) et ne tuent pas plus qu’il ne faut (voir note 8). — Cf. Y. XLVll, n. 10.

34. Et acceptera de les porter aux hommes ; cf. Vd. 11, 1 sq. — Glose marginale : pasukh gavishni Vahûman « réponse de Vahûman ».

35. « C’est-à-dire que son désir est pour les bonnes œuvres parfaites » (P.).

36. Aigh cdrak i Drûj dar gêhân bard yamalalûnêt « c’est-à-dire qu’il dira dans le monde le moyen d’échapper à la Drûj » (P.).

37. « A cause des bonnes paroles qu’il dit, on lui donne belle place là-bas dans le ciel » (P.). — hudemem, eu-Sop.ov, « belle demeure » ; ph. hû-damûnili (zend budemem = sscr. su-damam ; ph. damûn, cf. sscr. damùnas).

38. an-aêsbem « n’avoir point son désir », être a-tûvdn (P.) ; régit à la fois le datif khshàménê et l’accusatif ràdcm.

39. bbsbàménè, traduit par décomposition étymologique shdt-minishn, dnanda-manas ; en réalité d’un verbe kbsban, synonyme de kbsbnu.

40. « La religion n’étant pas en progrès » (P.). Zoroastreest encore sans partisans, sans protecteur, sans pouvoir. Comment pourra-t-il faire triompher les prescriptions d’Ahura ? Ce sont les mêmes plaintes que le poète met ailleurs dans la bouche même de Zoroastre : voir Y. XLVl, 2.

41. Revêtu du pouvoir de Mobed des Mobeds (P.).


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