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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


dits-*. 0 Aluira, lu sais d’un excellent esprit" faire juste compte*’, et quand toi et Asha aurez l’empire, les hommes seront instruits et sauront.

7, Ces pécheurs ne savent pas le châtiment éclatant *’qu’ils attirent sur eux par leurs enseignements *®, le châtiment annoncé, au moyen du pur métal mais toi, Ahura Mazda, tu connais bien leurs crimes

8. Ces pécheurs avaient pourtant entendu Yima, fils de Vîvanliat, qui enseigna aux hommes de nous donner une part de la viande qu’ils mangent

21. pouru-aènào énàkhshtà:énàkhshtâ est rendu, par fausse étymologie, Mn hoyaIninUiU « vengeance est désirée », ënîi étant rapproché de acnah; énàklishtà est sans doute un désidératif de àz. — Ils seront punis « à l’heure où les âmes rentreront dans les corps »:en ce moment « l’airain fondu, versé à Ilot sur la terre, torturera les méchants, laissera les justes indemnes » [Dhikorl, l. L. 25).

22. Avec justice parfaite.

23. liàtà marànè… vùistà « tu sais compter les choses » (marànê, infinitif de mar ; cf. iirvànè, Y. XXXI, 2, n. 5); de là le nom d’Ahura, hâta marenish, Yt. I, 7. — Cf. Mazdâo sahvâré mairishtù, Y. XXIX, 4 a, n. 18.

24. séùghù vidàm « il y a enseignement de sachants ». Glose:« Quand vous aurez la souveraineté parfaite, chacun connaîtra la vertu ».

25. àj « ’)i (K® ; Geldner aojùl ; le pehlvi zanishn prouve la lecture âjoi, traité comme àz dans le upâzananàm iipâzoît du Vendidad, madam zanishn madam zanêt) hàdrùyâ ; zanish rôshan. Glose ; « ils ne savent pas quel châtiment et combien grand attend leur âme ». àjùl était sans doute analysé en â-jùi; voir note suivante.

26. yà jôyâ séùghaitè : man zanish amùkhütid, « quel châtiment ils enseignent », c’est-à-dire que « pour les choses qu’ils enseignent leur âme sera frappée ». jùyà est un dérivé de ja = jan ; jùya est pour jâ-ya ; âjôi (note précédente) est à-jôl de à-ja.

27. « Qui les mordra ». Il s’agit du métal fondu qui doit torturer et consumer les impuretés humaines à la résurrection ; voir plus haut, Y..XXX, 11, note 39. — hvaènà ayaiihâ est rendu dans Nériosengh uttamena lohena : il semble donc voir dans hvaêna un dérivé de hu ; je traduis « pur » par conjecture : hvaêna a le suffixe des noms de matière : serait-ce « le métal de bonne qualité » ?

28. Ou peut-être « les criminels » : irikhtem : P. raspak ; N. krûrakarmakritdm (qui accomplissent des actes cruels). C’est erekhtem qui forme le second terme de l’expression ùôkht. êrakhl (voir Y. XXXI, note 15), où il s’oppose à hôkhl « pur, innocent ».

29. Yé mashyéng cikhshnushô ahmakerig gâush l)agâ hvâremnù : manasli 6 anshûlâân cdshit aîgh landîgdn basryd pnn hajishn vashtamûmt « qui enseigna aux hommes à manger avec distribution (N. daxinayd) de viande aux nôtres ». — cihhshnushù, de khshnu « savoir, faire savoir » ; cf.khshnùt « connaissance » Y. XXXI, note 11. On serait tenté de traduire : « qui réjouit les hommes (de khshnu « réjouir », d’où khshnaothra), en nous donnant une part de la viande qu’il mange » ; c’est ainsi qu’entend le Dînkart, l. /., § 12 [a.sh. shnâymU mariûm) ; dans un cas comme dans l’autre, hvâremnù se rapporte à Yima : « il enseigna (ou il réjouit) les hommes,