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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


et celui qui désole la campagne^’* ; et celui qui insulte le juste^".

1 1. Et me font aussi périr les méchants qui cherchent leur vie dans [les abus de] la force^*:celui qui enlève leurs biens à la maîtresse et au maître de maison’^— ; et ceux qui dépouillent de Vohu Manô le juste excellent’’h ô Mazda;

12. et ceux qui vont meurtrissant les hommes et s’écriant que c’est la plus belle des choses^:ceux-hà Mazda les maudit et ceux qui massacrent les animaux de gaîté de cœur^®, elle Karapan qui préfère l’argent au droit et cherche le pouvoir pour faire le mal;

39. vàstrâ TÎvàpat:vâstar vîydpânînU « qui rend les champs incultes ». viyâpân, persan Inâbân; cf. p. 119, note 10.

40. vadaré vôizbdat ashâunê : pmkafatayâ nindâm dadnti muktâtmanâm : Cf. Y. IX, notes 92, 96.

41. Cette traduction ne rend que le sens général qui est établi par les gloses ; « ils disent : si l’on veut vivre, ce n’est que dans notre voie… ils font le mal dans la qualité de chef et de suivant [pun pêshôpâih û pasûpâih vinâs obdûnênd). Le détail est douteux, à cause de l’énigmatique cikoiteresh.

42. apayèiti raêkbiianhô vaèdêm : shôcrûnad zâk rêkhn vindisim, « il enlève possession des biens » (raèkbuô, ph. rêkhn-, Fr.\mji : matâ « biens » ; c’est le védique rèknas). Ils confisquent le bien des particuliers « pour le donnner à leurs amis » aïyh khvdstak bard 6 hamîh [ ? lire hamkhah : Framjî : poldnâ ydrônê^ yahbûnêt).

43. De sa vertu. Il s’agit de l’Ashemaogha « qui ébranle le caractère du juste affermi dans la vertu » (nihdfak î shapirdn pun frdrûn\h anakhtûnt bard ramttûnU) P.

44. J à ràoûbayeii sravaiibà | vabisbtàt sbyaotbauât maretànù ; litt. « par laquelle parole ils font le mal aux hommes de par excellente action » ; le pelilvi, renversant verbe et substantif, traduit : « man rêsh srdyind pahlûm kuniskn ô anshûtddn, ceux qui chantent que faire le mal est la plus belle action à l’égard des hommes » : il s’agit « des tyrans qui se jouent de la vie humaine » [sdsldrdn apatmdn kûshishnî/i ; Nériosengh a lu kôkhshishnïh « les luttes continuelles des tyrans » et traduit anydyindm apramdnayuddhatvam).

45. akâ mraot : P. zanishn yûft’, N. vighdtam abravU, « leur annonce le coup ».

46. urvfikbsbukbtî « en parlant gaiement » [urvdkhmanîh yamlalûnand). Ils tuent le bétail sans besoin et en riant ; cf. stance 14, note 59.

47. Litt. « Et ceux par qui l’argent est préféré au droit, le karapan » (le tyran sourd à la parole divine ; v. Yasna, IX, n. 55) ; grcbma, l’argent mal gagné ; le ph. garde le mot yrakmak (grahrnak min ahldyi/i dôshît-tar ;… aîghskân khvdstak shapir maduiiimùnil aîgh kàr u karfak « ils aiment le grahrnak plus que la vertu ; c’est-à-dire qu ils considèrent l’argent comme meilleur que les bonnes œuvres » ). N. a laiicd, corruption, concussion (phi. pdrak, 13 a).

48. Litt. « et [il préfère] la fraude (ou la Druj) cherchant le pouvoir ». Glose ; « et ils désirent le pouvoir avec fraude ».