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ZEND-AVESTA : YASNA 33. — GATHA AHUNAVAITI 6


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et la Mauvaise Pensée 13[2] ; ni l’Orgueil contre parents 14[3], la Perfidie proche contre confrères 15[4], ni l’Insulte aux serviteurs 16[5], et le mauvais traitement du troupeau 17[6].


« Broyer le Hôm et t’Urvarâm, sonner du hâvan jusqu’à la fin de la strophe 18[7] »


5. J’appelle Sraosha à mon secours à l’heure où viendra la grande affaire 19[8] : fais-nous atteindre l’empire de Vohu Manô toute la durée de la longue vie 20[9] ; [fais-nous atteindre] par la vertu les voies pures où demeure Mazda Ahura 21[10].


6. Moi, le Zaotar, saintement pur, j’appelle [les dieux] du Paradis 22[11] : pour cela [Vohu] Manô viendra m’aider 23[12], quand s’accomplira l’œuvre projetée 24[13] ;
  1. l’Indocilité, etc… » (thwat… yazài apâ, construction plus facile à rendre littéralement en anglais qu’en français : from thee I worship away). Voir l’acte symbolique au nîrang qui suit la strophe et note 18.
  2. 13. asrushti, l’opposé de sraosha ; la désobéissance aux lois divines et à leur expression humaine. — Ahem Manô, l’opposé de Vohu Manô.
  3. 14. hvaêtéush tarémaitim.
  4. 15. verezénahyâcâ nazdishtâm drujem : pour nazdishtâm, cf. le sens de « voisin » donné à verezéna, XXXII, note 2.
  5. 16. Litt. « ceux qui insultent le serviteur » (nadeñtô, nindâm dàtâras ; nad nind de Y. XII, 1, n. 1.
  6. 17. géushca vàstrât acishtem mantùm. — vàstra est traduit kâr (* varez-tra ; cf. Yasna XIII, 9) ; littéralement : « et la mauvaise mesure en fait de traitement du troupeau », si vàstra est le fourrage, le sens littéral sera : « et la mauvaise mesure de fourrage au troupeau ».
  7. 18. Hôm uurvarâm kôftan uhâvan shikâftan od vicast rôishâ. — Mise en action du yazài apà (note 12).
  8. 19. La résurrection (tanî pasîn) : yastê vîspé-mazishtem, litt. « venue (yastê, locatif) lapins grande des choses ». Cf. Yasna XXX, note 7. — Sraosha est un des dieux psychopompes et protège l’âme des justes à la mort : Y. LVII, Introduction.
  9. 20. apà nô, barâ-m âyâpînî ; dareghô-jyàitim « qui dure à jamais ». Glose : « donne-moi chose qui ne pourra être détruite à la résurrection ». — L’empire de Vohu Manô est l’empire que la Vertu donne à ceux qui la suivent.
  10. 21. Le Paradis.
  11. 22. « Il leur offre le sacrifice » (P.). — Il y a peut-être allusion à un appel liturgique du genre du àyêsê yêshti « j’appelle au sacrifice » (Yasna II et III).
  12. 23. ahmàt-avà manañhà « avec Vohu Manô par cela secourable » : il récompense la piété de l’homme en aidant à la résurrection : voir la note suivante.
  13. 24. Ou « pour accomplir l’œuvre projetée », c’est-à-dire l’œuvre qui est dans le plan divin ; cette œuvre est la résurrection : car « à cause de Vohu Manô la résurrec-