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ZEND-AVESTA : YASNA 33. — GATHA AHUNAVAITI 6

tera^’ avec rexcellenl Vohu Manô ! Ils font l’œuvre ensemble en perfection ^", leur âme étant en accord’".

10. Tous les biens du monde, venus du passé, venant du présent ou à venir’^ ô Mazda, qu’il le plaise de nous les donner ! Puissé-je aussi grandir en bonne pensée, en pouvoir, en sainteté et en bien-être du corps ^’. Le Zôt met dans le Hâvan ce qui a pu rester sur lu pilon de Hùm et d’Urvaràm, essuie le pilon et dit en bâj avec le Ràspi :

Brisé soit Ganâ Mainijô ! Mali’diction mille fois sur Aliriman ! Puis il prononce à haute voix la strophe suivante qu’il répète trois fois : H. très bienfaisant (yé sévishtô) Ahura Mazda, et  :’maiti ; el loi, Asha, qui fais croîtrele monde ; et vous, Yohu Manô et Khsbalhra"’ 1 Écoulezmoi (sraotâ), pardonnez-moi^’, et donnez-moi partout l’empire^- (paitî) [3 foisy.

En prononçant le mot yé sévishtô, le Zôt jette dans le filtre tout le Hôm et YfJr- 35. Lilt. « qu’il l’apporte (le bonheur) ! ».

36. Litt. « de ces deux en perfection œuvre commune » (tâkurenem, ham karldrih • cf. sscr. *sa-karauam).

37. Cf. Yt. Xix[ 16.

38. Litt. « qui ont été, qui sont et qui seront » : glose : « qui ont été — héritage des ancêtres ; qui sont — amassés par moi-même ; qui seront — d’ores en avant ». 39. Donnez-nous les biens de Haurvatàt, et aussi ceux de Vohu Manô, de Khshathra, d’Asha et d’Ameretât. — Ce dernier vers est récité dans le KhorsIiH Numiish du matin : cf. Y. LXVllI, 23.

40. Invocation à Ahura et aux quatre Amshaspands spirituels. 41. " Pardonnez-moi les fautes que j’ai pu commettre » (P.). 42. àdâi kahyàcît paili, apam yahlnmél katdrcdipatih slialitdik i lulamd zaldci tamd « donnez-moi toute sorte d’empire, c’est-à-dire la souveraineté ici et là-bas ». paili est donc considéré, non comme la préposition, mais comme un abstrait de paili « maitre ... — A-dà s’emploie probablement, comme dans les Védas, au sens de .< recevoir, prendre » (cf. note 48 ; el XXVll, 1 ; XXXV, n. 11, où dad, sans préfixe, semble employé dans ce sens) : âdài serait un subjonctif moyen. 43. Cette strophe est déjà dans la liste des Thrishâmrùtas du Vd. X, 8. Voici comme le Slvhjasl là Shâyast essaie d’expliquer cette triple répétition (XIIl, 9) ■ « La triple répétition de la strophe yé sévishtô et la présentation du zôhr répondent aux quatre classes : aux mots Ahura Mazdào et Ashem fràdat le Zôt tient le zôhr à la hauteur du cœur et à sraolà il le lient à la hauteur du bras : c’est afin que les guerriers aient plus de cœur dans la bataille contre les étrangers et que les laboureurs aient le bras plus robuste pour labourer et cultiver. »