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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


moi, ô Mazda, la joie qui est vôtre *’, en abondance. Car Ivhshalhra, saintement inspiré, t’a dit : « Je veux élever les maîlres de l’enseignement *’, avec tous ceux qui diront (a parole". »

15. J’ai reconnu ta bienfaisance, ô Mazda Ahura, quand je rencontrai Vohu Manô. Que l’intelligence du champion du bien ail un signe de reconnaissance ^", pour que les hommes ne cherchent pas cà faire plaisir aux pervers et ne traitent pas les justes en méchants ’". 16. Ahura, ô Mazda, Zarathushtra aime l’Esprit très bienfaisant et toute créature en qui il descend^-. Puisse la Sainleté incarnée dans les corps avoir la force de vie" ! puisse la Piété parfaite avoir l’Empire dans la sphère du Soleil "* ! et puissent les bonnes œuvres recevoir leur récompense par Vohu Manô ’ !

47. Le bonheur dont vous disposez.

48. uzereidyàiazéiQ. Peut-être faut-il prendre « élever » au sens de « faire paraître », non au sens de « faire monter en pouvoir ou en dignité ». C’est ainsi que l’entend le pehlvi : aîgh Zartùslit yahbûn « c’est-à-dire, donne-moi Zoroastre ». C’est Khshathra, la Royauté, qui demande à Aulirmazd de lui envoyer un sage, un Dastùr [dànâk, daslôhar, glose de saredanâo, qui est traduit lui-même sardâr, maître ; le sens littéral est « les maîtrises, les autorités »). 49. Les élèves de ce sage, de ce maître, les apôtres qu’il forme [dîn bûrtârdn). 50. A quel signe reconnaître le juste et le méchant ? C’est une question qui préoccupe souvent le prophète Cf. le Hû suivant, note 37. — tlakhsb.ij usliyâi tusLnà luaitish vahisbtà ; je traduis ilakhsliat comme un verbe à cause du nominatif maitish : que la pensée excellente ait un signe à TinteUigence » ; tushnà, pehlvi lùsht, est énigmatique ; je traduis hypothétiquement d’après Nériosengh, qui traduit le pehlvi lûsht par muhunjoddhd ; tushnà serait donc « qui est en lutte [avec les méchants ] ».

51. nà pourusli : et t.zXim. — cikhsbnusliô, adjectif verbal désidératif de kksbnu (ci-khsbnu-sh). — anjfrénjf àilaré, pûn zandk yakksanknand. 52. Litt. « Ce Zoroastre aime (vereùlè, 3= sg. moyen de var, conjugué sur la 7" classe) l’Esprit (mainyùm) ; ô Mazda ;, en quiconque vient (yastè) le Très-Bienfaisant » (spénisbtô). Le pehlvi voit Vohu Manô « la Bonne Pensée » dans Mainyu : mais spénisbiù, dans le second vers, fait plutôt penser à l’Esprit du Bien en personne. 53. astvat asbem, » Asha incarné » dans le corps du juste : ushlàuà aojôùjjbvat X fort parla vie ».

54. Litt. « qu’Armaiti soit en empire qui voit le soleil » ; elle va régner dans la sphère du soleil, c’est-à-dire au Paradis [sûnjapade prasddo ’sli, N.) ; cf. XXXVL 6. 55 Au Paradis dont Vohu Manô est l’introducteur.