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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

15. J’ai une chose à le demander : dis-moi la v6rit(^, Ahura. A l’heure où, prolecleur du Bien, lu régneras dans ce monde, où se réuniront les troupes immorlellos", suivant les lois que lu as révélées, ô Mazda, qui chàlieras-lu, el à qui as-lu donné le bonheur" ? 16. .l’ai une chose à le demander : dis-moi la vérité, ô Mazda. Quel est le victorieux qui protégera la doctrine"* ? Manifeste clairement que je suis le liuide pour les deux mondes ^". (jue mon Sraosha vienne avec Yohu Manô^", pour [proléger] moi et quiconque tu veux, ô Mazda ^’ ! 17. J’ai une chose à le demander : dis-moi la vérité, Ahura. {alJiai- hltarîlùnd (ihjli fnfl i/id-ih/amîojiin), ils ne vont pas à la religion {an-i/àh’inis/i)t !li luivii-nd, (lighhard o danù din là ydtànd) et font négation, c’est-à-dire rendent ineflicace la parole d’autrui » {andstbar, aUjh gavis/ini aishdn akdr obdànd). anâshâ est traduit comme an-àisL (Y. XXVIIJ, 9, note 33) ; une série de manuscrits, mais inférieurs, litanùish : la forme anâsliè est obscure et rompt le rythme. Sur àstàscâ, voir XLVl, n. 80.

45. asLà-pôi, en protection de l’.^sha (dans le pehlvi corriger yjarf/rf/iiVi enpdnakîh, d’après 16 b).

46. Lyat hém spâdâ anaocanhà jamaètê : je traduis anaocanhà d’après Nériosengti [anctçvaram), mais avec doute. la lecture pehlvie étant incertaine {a-ôk ; ôk^aocà) et anaçvararn suggérant trop facilement une confusion avec anaoshan^iâ. Ces troupes sont les troupes des âmes : « quand les âmes rentreront dans les corps. » Ce vers nous donne peut-être la définition du liamaspathmaêdhaya z= hama-spàda-maètha « réunion des armées [des âmes] » ; Lama répond à hém, spath à spâdha (cf. dath r : dadh), maèdha (r3 mactha) à jam ; cf. page 41.

47. kuthrà aj’âo Itahmâi vananàm dadào : man min olnshnn pdlfràs obdîinîhit, ô rnan shajnrih yahbùnihU pàlakhshahîh « qui de ceux-là sont châtiés et à qui est donné le bien, la domination ? » Litt. « où as-tu donné châtiment (ayâo = : pntfrds) et à qui le bien {xananàm, shaplrîh ; cf. XXXl.X, n. 4).

48. C’est-à-dire « quel est celui qui châtiera les criminels suivant ta loi » ? Il s’agit ici d’un pouvoir terrestre.

49. cithrà mùi dâm ahùmbish ratùm cizhdi ; litt. « enseigne-moi clairement guide dans la création, couple de mondes » : dam est grammaticalement obscur ; on peut hésiter entre un accusatif féminin de dà rr d’ifdshn dàmân, el un locatif neutre dàm (pour daman ? cf. hvabml dâm Vp. XIV, 2 ; tluvahmi àdàm, .XLVlll, 7 ;XLIX, 10). D’après le Vp. XIV, 2, il semblerait que cithrà, dàm et ratùm forment une série corrélative : nous suivons la glose de notre passage : « il est clair que je dois être considéré comme daslùbav ici et là-bas » (pour ce qui touche ce monde et ce qui touche l’autre). 50. Sraosha est pris ici comme nom commun, « le fidèle Obéissant », et désigne le Sraosha de Zoroastre, le roi Vishtàspa : « c’est-à-dire que Vishtâsp viendra à la religion ». Cf. Y. XXVll, n. 24 ; XLlll, n. 40.

51. Cette strophe est récitée parle prêtre qui marche en tête des funérailles (Vd. VIll, 20) et appliquée à Sraosha, dieu et. psychopompe.