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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


matériel, ainsi ([u’il csl dit : Auhrmazd protège le monde dans le monde s|iirilucl, Srôsh protège le corps dans le monde matériel » [Grand Ihindahhh, 199). De là seslutles nocturnes contre lesdémons (§ 18 ; Vd. XVIII, 30 sq.), ses luttes contre Aêshma(§ 10) ; sa perpétuelle veillée d’armes contre les puissances mauvaises, qui n’a point cessé d’uninstant depuis la création du monde (§ 17). De là son assimilation aux divinités solaires, dont il prend la course, les coursiers et les armes (§§ 27-29). C’est par la même raison que, dans l’ordre terrestre, le nom de Sraosha désigne, dans les Gâthas, le roi prolecteur du Zoroastrismo, Vishtàspa, qui est à Zoroastre ce que le Génie Sraosha est à Ahura, qui met les armes de la force au service de la religion, qui obéit et fait obéir (XLIII, 12 </, note 40 ; XLIV, 16 rf, note 50)’.

Il protège dans l’autre monde, comme dans celui-ci, ceux qui ont obéi à la loi. De là son rôle de dieu psychopompe : c’est par son secours que les âmes des morts arrivent au Pont Cinvat [Grand Ditndahish, l. /.). De là le sacrifice qui lui est offert [Srôsh drôn) pendant les trois nuits ^ qui suivent la mort d’un fidèle, pour garder, contre les démons qui veulent l’entraîner dans l’enfer, l’âme qui traverse l’atmosphère pour passer de ce monde dans l’autre [Dddistdn, XXVIII ; Vd. IX, 36 ; Minàkhard, II, 124) : de là son rôle déjuge dans l’enfer aux côtés de Rashnu, le Génie de la vérité, et de Mithra, le dieu des contrats [Minôkhard, II, 118). Srôsh est l’objet de deux Yashls : ° celui-ci, qui fait partie du Vasna et qui est plus spécialement désigné sous le nom de Srôsh Yasht si shaba ou « Srôsh Yasht des trois nuits », parce qu’il est récité, non seulement dans le service du Yasna, mais aussi dans le service funèbre des trois nuits qui suivent le décès ; 2" le Srôsh Yashi Hddhôkhtqae nous retrouverons dans les Yashts, et qui se récite tous les jours à tous les Gàhs, sauf celui de Rapilviu (voir VI. XI pour les rapports des deux Yashts). 3. L’opposé de sraosha, c’est l’asrusbti, la « non-auditioa, la non-obéissance, l’indocilité » (XXXIU, 4 ; X, 16, 49) : l’a-sraosLa est celui qui n’a pas de daslûr pour le diriger (Vd. XVI, d8 ; cf. p. 162).

4. Dites le sadis ou sidôsh « les trois nuits ».