Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/572

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




HÂ 70 (SP. 69)



Le Zôt verse de la coupe supérieure une goutte de zôhr sur l’Evanghin du Barsom en s’y prenant de telle sorte qu’elle tombe dans la coupe inférieure ; puis il remet les deux coupes l’une sur l’autre et dit :

1. Je veux leur sacrifier, je veux les aborder en les servant, les Amesha-Spentas, les bons souverains, les bienfaisants : j’entreprends leur culte 1[1].

Nous sacrifions au Dieu, au Maître 2[2], Ahura Mazda ; qui a créé, qui réjouit, qui a formé toutes les choses bonnes.

Nous sacrifions au Maître 3[3], Zarathushtra.

2 [5]. Nous voulons proclamer et proclamer encore les lois qu’ils nous ont données, les puretés qu’ils nous ont données 4[4] :

celles d’Ahura Mazda, de Vohu Manô et d’Aslia Vahishta ;

de Khshathra Vairya, de Spenta-Ârmaiti, de Haurvatât et d’Ameretât ;

du corps du Bœuf, de l’âme du Bœuf ; du feu d’Ahura Mazda ;

  1. 1. aèsha aihi-gerentè, est traduit ô olâ madam vakkdûnam « je m’empare de lui » ; cf. Vp. IV, 1, note 2. On pourrait songer pour gerentè à un pluriel de gar (p. 117. note 2), le sens littéral étant « ils sont saisis » ; mais il y a aussi un verbe gered, qui a le même sens ; ainsi geredhmahi (Vp. XVII [XX], 1 ; XXI [XXIV], 1), traduit giriftâr havâ-îm « nous saisissons » ; ce qui laisse penser que gerentê pourrait être pour gerendh-ê ou inversement geredhmahi pour gerenth-mahi. — aêsha est obscur grammaticalement ; on attendrait aètê, si le mot est sujet, ou tàn, s’il est régime.
  2. 2. tem baghem, tem ratùm : cf. XIX, note 17.
  3. 3. Ahura est à la fois bagha et ratu, Dieu et Directeur ; Zarathushtra n’est que ratu, directeur des hommes.
  4. 4. erezvâna, avêzakih.