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HÂ 71 (SP. 70)




Ce Hâ est désigné dans le manuscrit Pt4 sous le titre Visp Yasht, « Yasht de tout ». Il tient ce titre du mot vîspa « tout, tout entier » qui se retrouve dans la plupart des invocations du Hâ, devant le nom de l’être invoqué, et qui a pour objet d’empêcher qu’aucune parcelle ou aucun membre de la divinité ne perde sa part de sacrifice. Ces formules répondent donc, dans l’intention sinon dans la forme, au Dique deæque omnes du rituel latin, aux viçve devâs du rituel indou.

Ces invocations sont enseignées par Zoroastre à Frashaoshtra. Frashaoshtra, son beau-père, fut en effet un de ses premiers disciples (voir XXVIII, 8 ; XLIX, 8 ; XLVI, 16 ; LI, 17 ; Dînkart, IX, 24, 17) ; il fut aussi un des premiers apôtres, et c’est auprès de lui que vinrent chercher la foi les deux saints du Mâzandarân, Spiti et Erezrâspa, fils d’Uspâsnu, qui sont les deux grands Dastùrs des deux Karshvares du nord (Dînkart, IX, 21, 24 ; cf. Yasht XIII, 121).

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Le Zôt verse de la coupe supérieure une goutte de zôhr sur l’Evanghin du Barsom, en s’y prenant de telle sorte qu’elle tombe dans la coupe inférieure ; puis il remet les deux coupes l’une sur l’autre, prend le Barsom dans les deux mains et dit 1[1] :

1. Le saint Frashaoshtra demanda au saint Zarathushtra ;

  1. 1. Pt4 : danâ jîvâk âp âmak (lire âpi jâmak ?) madam sari Barsom rêjét, « ici il verse sur le Barsom l’eau de la coupe » (?).