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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

ce ciel, la première créée des choses ; ce mortier d’argent et les Haomas d’or qui y sont préparés ; ce mortier de cuivre et les Haomas d’or qui y sont préparés ; cette eau de Haoma, ce baresman pieusement lié ;
9. ce corps et cette force ; ces libations qui viennent ; ce Haoma saint ; le bœuf bienfaisant, et l’homme saint ; les pensées inspirées des justes et les pensées inspirées des Saoshyants ; et ce [lait] vif de la vache, pieusement préparé, et cette plante de Hadhânaêpata, pieusement préparée.
10. Des Bonnes Eaux [nous consacrons] ces libations, unies au Haoma, au [lait] de la vache, au Hadhânaêpata, saintement préparées ; des Bonnes Eaux [nous consacrons] l’eau de Haoma ; et le mortier d’argent et le mortier de cuivre ;
11. et cette plante-ci qui sert de baresman, et l’Adoration des Maîtres, prompte à accourir, et l’Étude et le Pratique de la bonne Religion mazdéenne ; et la Récitation des Gâthas, et l’Adoration des Maîtres, prompte à accourir, [l’Adoration] du saint Maître de sainteté ;

et ce bois et ces parfums, qui sont pour toi, ô Feu, fils d’Ahura Mazda ; et toutes les bonnes choses, créées par Mazda, issues du Bien ; toutes ces choses nous les donnons, nous les consacrons.
Oui, nous les consacrons :


12. aux Amesha-Speñtas, les bons souverains, les bienfaisants, toujours vivants, toujours plus forts, qui sont bons et donnent les biens et qui habitent avec Vohu Manô 16[1] ; car ils habitent avec Vohu Manô, les Amesha-Speñtas, les bons souverains, les bienfaisants, ayant été conçus et produits de Vohu Manô 17[2].
13 (24). Toutes ces choses, nous les consacrons, pour qu’elles multiplient dans cette maison 18[3] et pour l’agrandissement de cette maison, pour la prospérité de cette maison, pour l’accroissement de cette maison ; pour repousser la souffrance loin de cette maison, pour repousser le mal loin de cette maison ; loin [de cette maison] et des troupeaux et des hommes qui y sont nés ou qui y naîtront, des justes dont fut un tel, dont est un tel, et dont nous sommes, nous, les Saoshyants du pays 19[4] ;
  1. 16. Voir Yasna IV, n. 5.
  2. 17. adhàt mâta adhât hùta baca vaûbaot manaňhô : le pehlvi traduit apshân îtûn amîtarih apshân îtûn bûdishn min Vahûman « leur maternité et leur naissance est de Vahûman ». Il est difficile d’identifier mâta avec mâtar « mère », car le mot est évidemment de même ordre que bùta ; je le traduis donc comme un participe passé de « mesurer, disposer, concevoir le plan » : Ahura en effet a créé d’abord Vohu Manô, et c’est avec son aide et en se consultant avec lui qu’il a créé le reste du monde : v. p. 23 et Yasna XLVII, note 11.
  3. 18. Voir Yasna IV, note 6.
  4. 19. Cf. Yasna XLVIII, 12.