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ZEND-AVESTA, — INTRODUCTION, III : LE CULTE
de bœuf[1], souvenir de celle qui, dans la main de Ferìdùn, abattit Zohâk, et symbole des armes spirituelles qui, maniées par lui, feront le même effet sur les démons (v. i. ch iii, sect. II). Le chef de l’anjuman ou de l’assemblée lui demande si elle admet le candidat et, sur l’assentiment tacite de l’assemblée, le candidat entre dans l’Izishn Gâh, où il célèbre le Yasna comme Zôt, le prêtre qui l’initie jouant le rôle de Ràspî ; il opère aussi la purification secondaire, le Ghosal de Nìrang et d’eau[2]. Il exécute ces cérémonies quatre jours de suite et le quatrième jour, il est Hêrbad et a le droit de célébrer les cérémonies du Khorda-Avesta : Àfrîngân, mariages, funérailles, Nô-zûd. Il gardera le titre de Hêrbad, même s’il n’exerce pas, et quitte le bonnet blanc du sacerdoce pour le chapeau noir des laïques[3].
Pour accomplir les cérémonies du Yasna et du Vendidad, et pour initier d’autres candidats au Nàbar, il faut être Mobed et avoir pris le Marâtib. La cérémonie est d’ailleurs plus simple que celle du Nàbar. Le candidat n’a à subir qu’un seul Barashnùm : puis il accomplit le Yasna un matin, avec un prêtre qualifié. Le même jour ou le suivant, il accomplit le sacrifice des Fravashis ou celui de Srôsh. À minuit, il accomplit le Vendidad et le cercle du Marâtib est clos : dès lors, il est Mobed et peut accomplir toutes les cérémonies du culte[4].


Dans cette exposition de la hiérarchie sacerdotale, nous avons suivi la terminologie en usage chez les Parsis de Bombay. Mais ces termes de Nô-zùd, Nàbar, Marâtib sont ou nouveaux, comme le dernier, ou ont pris dans l’Inde une signification qu’ils n’avaient pas autrefois et qu’ils n’ont pas chez les Parsis d’Iran, restés plus fidèles aux mœurs archaïques.
La cérémonie qui fait le Beh-dìn et que les Parsis de l’Inde appellent le Nô-zùd, s’appelle chez les Parsis d’Iran Sadre Kôsti dàdan, c’est-à-dire « investiture du Sadéré et du Kôstì », ce qui est la définition exacte de la cérémonie[5].
  1. Voir plus bas, section II, la description de la chambre du feu et la planche II.
  2. 2. Vendidad, VIII.
  3. Dosabai Frâmjii, History of the Parsis, II, 327 sq. et communications de Jivanji Modi et Tahmuras.
  4. Dosabhai et Jivanji Modi.
  5. Tahmuras.