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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


68 (167). Créateur du monde des corps, saint ! Combien de temps attendra-t-on ? Combien de temps continuera-t-elle à se nourrir de lait, de blé, et de vin ?

69 (168). Ahura Mazda répondit :

On attendra trois nuits ; elle continuera trois nuits à se nourrir de lait, de blé et de vin. Et après ces trois nuits, elle lavera son corps, elle lavera ses vêtements avec de l’urine de bœuf et de l’eau auprès des neuf trous, et elle sera pure. 70 (172). Créateur du monde des corps, saint ! Mais si la fièvre tombe sur son corps impur, si tombent sur elle les deux pires souffrances, la faim et la soif, — cette femme pourra-t-elle boire de l’eau*^ ?

71 (Hô). Ahura Mazda répondit :

Qu’elle en boive ! La première loi pour elle est de sauver sa vie*’. De la main d’un homme pieux, d’un fidèle instruit et pieux ^^, elle boira de l’eau qui rend les forces*". Mais vous, adorateurs de Mazda, fixez une peine pour cette transgression. Le Ratu consulté, le Sraoshâvarez consulté fixeront la peine*’.

Quelle est la peine ?

72 (181). Ahura Mazda répondit :

C’est un cas de Peshôtanu : deux cents coups d’Aspahê-ashtra, deux cents coups de Sraoshô-carana*’.

83. Avant ces trois jours expirés.

84. masyô arethem, mat : dlnâ ; ushtânem Imnjayàt, kkayd bôjèt (de l)uj, « sauver » d où bôkh-tan « sauver », bôkhtàr « sauveur »). 85. Si parmi son entourage un homme qui s’y connaît et ne voudrait pas gratuitement lui faire commettre un péché, reconnaît qu’il y a péril en la demeure, elle passera outre à la règle et boira. La construction des deux derniers mots, datimaca ou dahmasca asliavanasca, est très obscure et le texte semble corrompu par allraction ; asliavanasca serait attiré par le génitif dahinanàm et dalimasca pourrait se construire avec vaèlliàlju. Le sens littéral serait : « D’un quelconque des hommes pieux

— il est pieux dans les sciences pieuses — d’un homme saint ». 86. zastônùlim (ou zastôinaitiin âpem), traduit liœân’ik’th mià (« l’eau de force »). On serait tenté de traduire « ce que l’on peut tenir d’eau dans le creux de la main », n’était que le mot zasta, dont le Commentaire connaît bien et reconnaît souvent le sens usuel et vulgaire de « main », est traduit lùvân dans deux passages des Galbas oi’i il a bien ce sens (XXXIV, 4 ; L, 5). La lecture zastômailim « qui a force » a pour elle, outre le sens, le fait que le pchlvi ne voit pas là un composé. 87. Voir Farg. V, 25, notes 47 et -48.

88. l’eiiio subie par le mari ou convertie en amende, u Si, peur de la mort et d’une