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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


VI

73 (229). Créateur du monde des corps, saint !

Si des adorateurs de Mazda, en marche ou en course, à cheval ou en voiture, rencontrent un feu brûleur de Nasu^ et des hommes sont Ih à faire cuire ou brûler* de la Nasu, que feront ces adorateurs de Mazda ?

Ahura Mazda répondit :

Ils tueront l’homme qui fait cuire la Nasu^’ : oui, ils le tueront ; ils renverseront le chaudron, ils renverseront le support. 75 (237). A ce feu lu allumeras du bois, pris à des arbres qui ont en eux le germe du feu"-, ou pris des faisceaux mêmes préparés pour alimenter ce feu’^ ; puis on portera plus loin ce bois, et on le dispersera, afin qu’il s’éteigne plus rapidement"*.

68. âlareni nasiipâkein ; employé soit pour consumer la matière morte, soit pour la préparer comme aliment (Farg. 1, il, note 77). 09. hàm-pacàn... bàvajAii, a/cvêii pacénd... ham hàvdd{/tdvénd’ !). Le premier terme signifie « cuire » ; le second est traduit par Fi-àmjî « brûler » [bdllo hui ; pacân étant pakâvto hul), traduction appuyée par le Palet h-ani (§ 9) : agar nasd padash sôkktam upuUhlam «si j’y ai brûlé ou fait cuire de la Nasa, (sur le feu) ». 70. Tîjç... vr/.fsv £-’ ; -Up Oîvta ; r, ^îaî’.tcv ôavaTîjr. {Str.bo., XV, 141). Cf Farg. I, note 37. — Glose : « Le premier venu peut tuer, sans décision du.juge, le brùleui’de charogne {nasd-pnk), le voleur de grand chemin, le pédéraste et son complice » ; cf. Vd. III, note 82.

71. dishlàni, dcfj ; voir Etudes iraniennes, I, p. 26. 72. Du bois qui brûle facilement.

73. Traduction conjecturale : yat vâaèlem àlarcm uzdarcza aèlayàu iicvaraàu àtarecaresU, aijûp amat îlùn dtàsli ô liambasl kavd-ât, aîg/iash dar va/.hdûnt luivàdt, oldshdn urvar dtdsh-tôkhmak. Le pehlvi semble signifier : « ou bien, quand ainsi le feu est en faisceau, c’esl-à-dire est ramassé, ces bois qui ont le germe du feu ». Je traduis littéralement le zend : « ou bien ce feu, le faisceau du bois qui va au feu » (’.' àlarc-carcsli, génitif de àlarc-car, cf. nar-s !i, génitif de nar, est traduit en pehlvi dtdsliti’iklimnk comme àlarc-cillna : mais il y a à craindre qu’il n’y ait li une confusion de copiste et que la vérilahle traduction du mot ne soit perdue. 74. On allume un nouveau feu au feu Nasupàka ; on dispose ce nouveau feu de façon à co qu’il s’éteigne bientôt ; mais avant qu’il s’éteigne on y a allumé un second feu et nu répète cette opération neuf fois : le neuvième feu ainsi obtenu, qui dé-