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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
Il comblera dans la terre dix mille trous pour les impurs 20[1].


7. Avec piété parfaite, pour le rachat de son âme, il donnera à de saints hommes 21[2] quatorze fois les instruments du feu 22[3] :

Les instruments du feu qui se répondent 23[4] ; un balai 24[5] ; une paire de pinces 25[6] ; un soufflet rond, à fond large, au sommet évasé 26[7] ; une hachette 27[8] à tranchant aigu, à pointe aiguë ; un couteau 28[9] à tranchant aigu, à pointe aiguë ; tous les instruments à l’aide desquels les adorateurs de Mazda obtiennent du bois pour le feu d’Ahura Mazda.


8. Avec piété parfaite, pour le rachat de son âme, il offrira à de saints hommes tous les instruments du prêtre, lesquels instruments du prêtre sont : l’Ashtra 29[10] ; — le vase à viande 30[11] ; — le Paitidâna 31[12] ; — le

  1. 20. Les trous sur lesquels l’impur se lave avec le gomêz ou l’eau dans le Barashnûm (Farg. VIII, 36-39).
  2. 21. Il s’agit de prêtres.
  3. 22. âthrô dakhshtem ; litt. « l’ensemble d’objets caractéristique du feu ». Il s’agit du feu sacré.
  4. 23. âtare-carana paitish-haâna ; selon la tradition moderne il s’agit du vase qui reçoit le bois et de celui qui porte l’encens. Celui-ci est moins élevé que l’autre (voir la photographie de l’Adarân, dans le volume I, planche III), ce qui cadre avec la glose : 2 ajèr 2 ajpar, « deux en bas, deux en haut ».
  5. 24. yaozhdâni, yôshdân, litt. « l’instrument de purification ».
  6. 25. garemô-skarana, défini « ce sur quoi l’on emporte le feu du four » (tûr, lire tanûr).
  7. 26. âtare-vazanem, âtâsh-vazînîtâr, « ce qui fait marcher le feu ». — vîkusrem, d’en-bas ; « c’est-à-dire que sa base (bûn) s’élargit ». hañkusrem, d’en-haut, « c’est-à-dire que sa tête se contracte ».
  8. 27. tashem, tésh ; p. tîsha, tizhi-zhnùtem, semble signifier littéralement « à genou aigu ».
  9. 28. vaèdhem, kartinak (?). On pourrait lire aussi kûtinâk qui serait le marteau : mais les épithètes du mot zend cadrent peu avec cette lecture.
  10. 29. L’aspahê-ashtra, qui sert à châtier les pécheurs. Voir l’Introd. au Vendidad.
  11. 30. gaoidhi (de gao dhi), gôsht-dân.
  12. 31. paitidânem, padâm, le voile que le prêtre s’attache sur le nez par un cordon qui se lie par derrière, pour empêcher que son souffle ne souille le feu. Il ne fait aucune cérémonie religieuse sans le Padâm : il le porte également en mangeant pour ne pas souiller les aliments, qu’il avale d’un coup entre deux reprises d’haleine. Cf. Fargard XVIII, note 1. Voir les planches IV, V, VI du vol. I.