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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
le cinquième, une selle avec un carquois et trente flèches à pointe d’airain ;

le sixième, une fronde avec lacet à main et trente pierres de fronde 38[1] :

le septième, la cuirasse :

le huitième, le haubert :

le neuvième, la tunique :

le dixième, le casque ;

le onzième, la ceinture ;

le douzième, les cuissards 39[2].


10 (41). Avec piété parfaite, pour le rachat de son âme, il donnera à de saints hommes tous les instruments du laboureur ; lesquels instruments du laboureur sont :

Un soc de charrue avec le joug et les ..... 40[3], un aiguillon à bœuf 41[4], un mortier de pierre 42[5], un moulin à blé à tête ronde 43[6].


11 (48). Une bêche pour creuser et labourer 44[7], une mesure d’argent, une mesure d’or.
  1. 38. Ces six instruments sont les armes offensives ; les six qui suivent sont les armes défensives.

    arshti, arsht, nêzak.

    karctô, kârt, shapshîr ; le skamshîr, σαμψηρα).

    vazra, vazr, {{persan}}[en écriture {{arabe}} ?].

    snâvare, snàvare, kamân.

    zainisk mat akana, zîn Ivatâ kantîr : le sens de kantîr est établi par le Yâdkâri Zarirân, 15 : kabad kantîr î pùr tir, « nombreux kantirs pleins de flèches », kantîr est peut-être akana * tighrya. Le carquois est attaché à la selle.

    fradakhshana snâvare-hâzura ; le sens du premier mot est donné par Farg. XVII, 9, où le fradakhshana lance des pierres. La tradition moderne traduit aussi : gofan, {{persan}}. Le pehlvi a kôpin, homonyme de {{persan}}, marteau.
  2. 39. zradhô, zrài {{persan}}[en écriture {{arabe}} ?], la cuirasse.

    kuiris, grîvpân (p. girîbân), litt. « défense du col », haubert : « ce qui rejoint le casque à la cuirasse ».

    paitidânô, padtân ; zak î azêr zrài yàtûnad, « celui qui va sous la cuirasse », par opposition à l’autre paitidàna, celui de la face : voir note 31.

    sâravârô, targ, « le heaume ». Litt. sans doute « tour de tête » ; ne pas confondre avec l’homonyme qui a donné le persan shalvâr, caleçon. Isidore de Séville distingue les deux sens de sarabara, braies et chapeau (Forcellini, s. v.).

    kamara, kamar, ceinture.

    rànu-pànô, rân-pân, « protège-cuisse ».
  3. 40. aêsha yuyô-semi ayazhâna pairi-darezàna ; ces expressions techniques et la plupart de celles qui suivent sont des plus obscures : elles contiennent beaucoup d’απαξ ; et le texte pehlvi est trop corrompu pour qu’on en puisse rien tirer de sûr. Semblent certains : aêsha, le soc, p. khêsh (pehlvi êsh) ; pairi-darezâna « attaché » se dit d’un objet « attaché du soc au joug », doit se rapporter au corps même de l’appareil : je soupçonne le joug dans yuyô-semi et le corps dans ayazhâna.
  4. 41. gavàzishta gavàzô, litt. « le pousse-bœuf du bouvier » (?).
  5. 42. asmana hàvana ; glose « tout instrument pour rendre petits et menus (tak u kam) des vâfrîk » (des grains ? voir p. 81, n. 88).
  6. 43. yàvarenem uzgeresnô-vaghdhanem ; le premier terme est dérivé de yava, car il est traduit iôrtâi ârd « de blé, de farine » ; usgeresnô, gart, rond. Glose : « moulin à main ».
  7. 44. kàstrem paitish-harezem varezayañtem, kas zak man nirôk (?) patash khafarünand ukanand bêl : « le kas avec lequel on fouille et creuse, la bêche ». De là suit pour kàstra le sens de bêche (peut-être dérivé de kan : * kanas-îra, instrument à creuser) ; paitish-harez, enfoncer ? varezay, travailler, labourer.