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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — tARGARD 1" 237

I

1. Zaraihushtra demanda à Ahura Mazda :

Ahura Mazda, Esprit très bienfaisant, créateur du monde des corps, saint !

Quel est l’acte le plus énergiquement mortel ’ par lequel les mortels sacrifient aux démons- ?

2 (3). Ahura Mazda répondit :

C’est quand ici-bas les hommes, se peignant et se taillant les cheveux’, ou se coupant les ongles, les laissent tomber * dans des trous ou dans une crevasse’.

3 (»3). Alors par cette faute aux rites ’% il sort de la terre des Daêvas ; par celte faute aux rites, sortent de la terre les Khrafslras que l’on appelle des pous et qui dévorent le grain dans les greniers et les vêtements dans la garde-robe ^

4 (10). Toi donc, ô Zaraihushtra, dans ce monde matériel, quand tu te peignes ou te tailles les cheveux", ou que tu te coupes les ongles, une fois la chose faite, ô Zaraihushtra, lu les porteras à dix pas des fidèles, à vingt 1. Lilt. « par quelle mort la plus forte » ; j^lose : « par quelle action criminelle » [vindskàrîh).

2. aoshù yazàitè ; est traduit /} !«) gavishn yazbakiiûnêt, « sacrifient avec parole », aosliô étant considéré comme dérivé de aoj, « parler » ; le sens serait : c’est comme s’ils offraient aux Daêvas un sacrifice avec récitation des prières. — On se demande si gavishn ne serait pas une faute de copiste pour 6sh, aoshô signifiant « la mort, mrltyu » : le sens serait : « sacriBent la mort », c’est-à-dire offrent un sacrifice qui développe les puissances de mort des Daêvas. Toute offense à la religion est considéréecommeuneolTrande auxdémons,qui en deviennent plusforts. Cf. Yt.V,95. 3. hàm-râz, arranger [ham ûrdijand) ; paiti-ttar, couper [madam pasakûnd). 4. taosbayèili, les laisse tomber dans les trous sans suivre les prescriptions enjointes plus bas.

5. unàliva, de una, » trou » {.fûrak ; cf. vol. I. 105, n. 46) ; raèshaya, traduit par conjecture ; le pehlvi a rêshishn, blessure, avec te glose de sens inconnu darîm, ([ui pourrait être un dérivé de dar, percer.

6. vyaretliàhva, jîil dhuilh, <c contre-loi » ; glose : « quand on fait autrement qu’il ne faudrait ». — spisli, le persan sipis. — vastràbva, de vastrà, vastar-dt’ni, garderobe.

7. Litf. « peigne-toi ou taille-toi les cbeveux... après cela, tu les porteras... »