Page:Annales du Musée Guimet, tome 7.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
174
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

et dans le mois soustractif ; mais les actes religieux obligatoires, accidentels, ou de demande de grâces qui peuvent s’ajourner ne doivent pas être célébrés. C’est-à-dire : Les rites obligatoires tels que le culte au crépuscule^^51, l’offrande au feu, etc., les rites accidentels tels que les ablutions au moment des éclipses, etc., les rites Je demande de grâces tels que le sacrifice Kàriri^^52, ou le sacrifice que celui (jui est possédé d’un démon nfiVc pour la destruction de ce démon, doivent être accomplis même pendant le mois intercalaire. Les rites obligatoires tels que le sacrifice Jyotishtoma^^53 etc., ou les rites accidentels tels que le sacrifice offert après la naissance d’un fils, etc., ou les rites de demande en grâces tels que le sacrifice pour obtenir un fils, etc., doivent être accomplis dans le mois ordinaire qui suit le mois intercalaire. Si un rite de demande de grâces a été commencé précédemment, on peut le continuer pendant le mois intercalaire, mais aucun nouveau rite ne doit être commencé ou terminé pendant ce mois. La reconsécration d’une idole, si elle est rendue nécessaire par suite de la négligence de son culte, tous les rites (de naissance) depuis le rite de fertilisation de la matrice jusqu’à celui de mettre de la nourriture solide dans la bouche de l’enfant^^54, qui doivent être célébrés au temps voulu et ne sauraient être ajournés, les rites de guérison de la fièvre

51 C’est le rite appelé Sandhyâ, le plus généralement et le plus strictement célébré matin et soir. On en trouvera une description plus complète dans la suite de la traduction.

52 C’est un certain rite sacrificiel dans lequel on emploie le fruit de la plante Kârira (Capparis aphylla).

53 Forme typique de toute une classe de sacrifices dans lesquels le Soma, le nectar indou des Védas exprimé de certaines plantes et emblématique du fluide procréateur, est employé.

54 Il y en a huit : le Garbâdhânam, ou « fertilisation de la matrice », rite religieux qui s’accomplit au profit des couples nouvellement mariés immédiatement avant leur première cohabitation ; 2o  Pumsaranam, littéralement, « rite qui produit un mâle » est une cérémonie en partie de réjouissance et de faire part à la communauté lorsqu’une femme a conçu et qu’elle en reconnaît les premiers signes, et en partie destinée à masculiniser le nouveau fœtus (voir note 33) par un sacrifice et par les incantations brahmaniques ; 3" Anavalobhanam ou « rite de non-désir », cérémonie que pratique la femme enceinte, après laquelle il ne lui est plus permis aucune cohabitation et qui a pour but de prévenir les fausses couches et les influences démoniaques ; 4o  Simantonnayanam ou « rite de la division et du lissage des cheveux », rite qui consiste à ce que l’époux sépare et lisse les cheveux de la femme enceinte l’I passe dans ses tresses un liâlon à trois couleurs appelé pour cette raison tri/éta, tandis qu’un brahmane prononce des incantations ; 5o  Jâtakarma ou « cérémonie de la naissance », rite célébré au moment de la naissance pour le bonheur du nouveau-né et pour connaître son horoscope. Le dernier acte de ce ne est à section du cordon ombilical accompagnée des incantations bralimaniqurs ; entre le moment de la naissance et la section du coidon ond)ilical c n donne à l’enfant du beurre dans une cuillère d’or ; 6o  Nâmakarma, « rite de la donation du nom », qui se fait le douzième jour après la naissance ; 7o  Nithhramanam, ou « cérémonie de sortie » qui consiste à faire sorlir l’enfant quand il a atteint l’âge de trois mois, pour lui faire voir le soleil et la lune ; 8o  Annaprashanam « rite de nourriture » ou cérémonie qui consiste à mettre dans la bouche de l’enfant la première nourriture solide, presque toujours du riz bouilli. Toutes ces cérémonies exigent l’assistance du brahmane prêtre de la famille.