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LE DHARMASINDHU

prendre la Tithi qui renferme le milieu du jour. Quand une Tithi s’étendant sur (parties de) deux jours enveloppe ou n’enveloppe pas ou enveloppe presque le temps fixé pour un rite, on peut, suivant le texte sur les « Paires », prendre ou la Tithi Empiétée précédente, ou la Tithi Empiétée suivante. Le texte sur les « Paires » s’exprime ainsi : « Les Paires de Deux et des Feux ; des Âges et des Éléments ; de Six et des Sages ; des Vasus et des Orifices ; des Rudras et de la douzième ; de la quatorzième et de la Date de la pleine lune ; de la dernière date de la lune obscure et de la première date de la lune brillante sont très favorables^^70. Ici « Deux » représente la seconde Tithi ou date, « les Feux » représentent la troisième Tithi (etc.), et il faut prendre la seconde Thiti qui est empiétée par la troisième, et la troisième qui est empiétée par la seconde. Ainsi se fait la Paire de la seconde et troisième Tithi, la Paire de la quatrième et cinquième, de la sixième et septième, de la huitième et neuvième, de la onzième et douzième, de la quatorzième et quinzième ou date de la pleine lune, et de la quinzième de la lune obscure et de la première de la lune brillante (suivante).

Dans quelques cas il faut observer la définition donnée par des textes spéciaux tels que les suivants : « Pour le vœu sacrificatoire de Ganapati de la quatrième Tithi, la troisième Tithi brisée de sa mère^^71 est recommandée ». S’il se trouve que la Tithi à prendre, suivant un texte spécial, ne renferme pas le temps précis exigé pour un (certain) rite^^72, il faut suivre la règle des textes 70 Pour comprendre ce passage, il faut se rappeler qu’il y a trois feux (voir note 30) et que, par conséquent, le mot « Feux » signifie trois, ou la troisième Tithi ; qu’il y a quatre âges ou yugas (voir note 60) et que, par conséquent, le mot « Âges » représente le quatrième Tithi ; qu’il y a cinq éléments, et que ce mot est pris, par conséquent, pour la cinquième Tithi ; qu’il y a sept Sages correspondants aux sept étoiles de la Grande Ourse, et que le mot « Sages » signifie donc la septième Tithi ; qu’il y a huit Vasus, catégorie d’êtres célestes, savoir Apa, Dhruva, Soma, Dhava, Anila, Pāvaka, Pratyūsha, et Prahhasa, et que le mot « Vasus » représente donc la huitième Tithi ; qu’il y a neuf orifices dans le corps, savoir : les oreilles, les yeux, les narines, la bouche, l’urètre et l’anus, et que le mot « Orifices » est donc le représentant de la neuvième Tithi ; qu’il y a onze Rudras, classe de créatures célestes, se nommant, suivant le Vayu Purâna : Ajaikapād, Ahvibradhna, Hara, Nirṛita, Ishvara, Bhuvana, Angāraka, Ardhakétu, Mrityu, Sarpa et Kāpalin, et que, par conséquent, le mot « Rudras » est l’équivalent de la onzième Ttihi ; enfin que la « date de la pleine lune » est la quinzième Tithi du demi-mois brillant, et la « Dernière date de la lune obscure », la quinzième Tithi du demi-mois obscur.

71 La mère de Ganêsha ou Ganapati (voir note 5) est Pārvati, épouse de Shiva. Elle est la divinité tutélaire de la troisième Tithi, et son fils protège la quatrième (voir note 69).

72 y a quelques rites sacrificatoires ou cérémonies pour la célébration desquels certaines heures du

    Tithi de chaque demi-mois brillant, et on lui donne ce nom, parce qu’elle est consacrée à ce dieu. Le mot « Ćaturthi » ne suit pas Vināyaka dans le texte, mais je l’ai introduit dans la traduction pour plus de clarté, puisque ce passage se rapporte clairement à cette sainte Tithi.