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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

sacrifier quand la lune est visible, les personnes qui suivent l’école de Baudhâyana et autres doivent célébrer le sacrifice à la Date de la nouvelle lune et le « Culte du Bois et du Feu » à la quatorzième Tithi. Cependant si la seconde Tithi empiète sur la première de 7 ghatikas seulement (c’est-à-dire moins de muhūrtas), les sectateurs (des règles ritualistes de l’ancien sage et auteur) Baudhâyana et autres peuvent célébrer le sacrifice à la première Tithi quand même alors la lune est un peu visible.

Comme la visibilité de la lune ne constitue pas de prohibition pour les Āpastambis (voir note 148) et pour les Ashavalāyanas (voir note 143), ils peuvent célébrer le sacrifice à la première Tithi.

Quand un sacrifice est célébré au jour de la conjonction, il doit se terminer dans la première Tithi et non dans la quinzième (c’est-à —dire le jour de la conjonction) ; s’il est terminé pendant la quinzième, il est sans valeur et doit être célébré de nouveau.

Telles sont les règles pour le sacrifice du riz cuit au Feu domestique Sinarta (voir notes 30 et 145).

Quelques auteurs, cependant, disent que le sacrifice du riz cuit au Feu domestique Smarta peut être terminé pendant la première Tithi. Ainsi donc il n’y a pas réellement de règle stricte. Après avoir célébré le sacrifice du riz cuit, pendant la matinée, on ne doit accomplir li’rite du repas à un brahmane qu’après la conjonction. Jayanta dit que le sacrifice du riz cuit doit être célébré au matin le plus rapproché delà conjonction.

C’est ainsi que (différents) auteurs donnent des règles différentes.

En ce qui concerne le sacrifice aux trois Feux domestiques Shrauta (voir notes 30 et 145), on ne doit accomplir, pendant la première Tithi, que le rite du repas aux Brahmanes ; tous les autres rites doivent être célébrés pendant le jour qui précède, car, suivant la Purushārtha Cintāmani, la première Tithi est impropre pour eux.

Les disciples de Kātyāyana[1] doivent également, en ce qui concerne la Date de la pleine lune, suivre la règle générale donnée ci-dessus, car le Nir-

  1. Kātyāyana est un ancien sage, auteur des Sūtras védiques du Yajur, de Traités sur le rituel et la grammaire. Ses descendants ont adopté dans la vie ordinaire ses règles sur le rituel et les ont observées jusqu’à nos jours. De leur ancêtre ils ont pris le nom de Kātyāyanas. Quelques auteurs sont d’avis que tous ceux qui observent les règles ritualistes de Kātyāyana sont des Kātyāyanas.