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CANAD

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n-2ur ainsi évincé sévit contraint.de franchir la frontière des États-Unis, et, se réfugia à P.embina, ville du territoire de Dacotah, .à,60 milles de là, en attendant les événements, .

La colonie de la rivière Rouge comprend une population.d’environ 14,00,0 individus, dispersés sur les bords de la rivière dp ce nom et-de l’Assinibo.ine, pour la plupart métis, d’Indiens-et d’anciens colons écossais.ou français. Ceux qui.sont de cette dernière origine, et qui sont les plus nombreux, ont organisé une}sorte de république, .dont ils prétendent maintenir l’indépendance ; aussi protestent-ilsles ; armes :à la main contre la nouvelle forme de gouvernement, , qu’on leur impose d’ailleurs sans les avoir consultés, -sans même les avoir prévenus, car c’est seulement par les journaux.qu’ils ont appris.leur transfert au Canada. Ils -se sont rendus maîtres de toutes les positions.avantageuses de la contrée, .notamment du fort Garry sur la rivière Rouge, armé de 20 pièces de canon et pourvu d’armes, de munitions et de provisions ; p.ou.r plusieurs années. Les insurgés ont à leur tête un chef ’de leur race, Jeigénéral Riel, jeune homme de.25 ans, -qui, a fait de très-bonnes études au collège de Montréal et, a déjà donné des preuves.d’une capacité, supérieure. .Son armée est composée principalement de frappera -.et de chasseurs de buffles, hpinmes habitués aux fatigues d’une vie aventureuse, et à une lutte-continuelle avec une nature sauvage et un climat des plus rigoureux. On annonçait aux dernières dates que le gouvernement canadien avait résolu -d’envoyer -des.troupes i contre eux, et que l.es.colpns-anglais et.écossa.is du territoire, ainsi.que.le.s.employés de la compagnie de la baie d’Hudson se préparaient à faire cause commune avec le gouverne.urMa.c.Do.ugaîl età lui prêter i nain forte pour. réduire, l’insurrection- ; une.effusion de sang paraissait inévitable, ^ L’incorporation des nouvelles acquisitions ne sau^

a’aitdonc être.considé.réeiconime.définitivement accomplie. iQuand içlle le.sera, elle élèvera le chiffre de la dette de : la Puissance ù plus de 10.0*000,00.0 dollars.(500,00.0,0.0,0 -fis), y ;.con>p. ris l’emprunt inter colonial.

Et quel -.moment choisit-On pour.assouvir, auprix des plus énormes sacrifices, -cette manie d’agrandissement qui semble s’être emparée des hommes ^auxquels sont-confiées.les destinées de,1a c.oç-fédérat-ion ; pour acquérir des territoires éloignés, presque incultes., presque déserts, qui, .selon toute probabilité, occasionneront des.dépenses incalculables sans espoirdp bénéfices équivalents ! Une dépression prolongée pèse sur les affaires et répand le ma-. Jaise.dans le monde commercial. Les importations excessives des dernières, .années ont produit un encombrement sur le marché et paralysé l’action du commerce, qui, ne pouvant

écouler ses -marchandises, n’a.pu réaliser des bénéfices suffisants, .L’équilibre entre la consommation el la quantité des produits intror

duits n’existant.plus, il.s’en, est : suivi des désastres, .de nombreuses banqueroutes, qui ont jeté la défiance dans le pays.

D’après les données contenues dans les rapports officiels sur le commerce et la navigation pour l’année.finissant en juin, 1,86.8, le.corn-r merce de la Puissance avait dépassé l,3O, A0.0,000 dollars (65.0,00,0,0,00 fr.), et employé dans la navigation 12,900,000 tonnes. Les exportations des quatre provinces : (Haut et Bas-Canada, NouveJle-É.cosse, -et, Nouve)tu-Brunswic.k).avaient été de 57,567,888 dollars (287,839,440 &.), ; mais les importations avaient mosié, à 7,3,459j-644 dol-r. lars, (3,67J’29S, .220 fr.) ; près de la moitié de-ces importations.(36,6.6.3,8.95 dollars ou 183,319,47£ francs) étaientdeprpvenançe anglaise, taudis que les exportations en Angleterre n’avaient atteint que le chiffre de21,329,0.L0 dollars (1,06,615,050, francs). Dans le commerce desmêmes.prpvincps avec les.autres états européens, la France, occupe un rang avantageux : elle a exporté dans leurs ports une valeur de 1,3.00^295 dollars (.^526,475 fr.), et reçu pour 98 ;,672. dollars (483,360 fr.) d’importations. Les droits perçus s.ur l’ensemble des importations forment 3a somme de. :8,819,310 dollars (,44,096.,550 fr.) À cette, ruine du crédit vient se joindre une autre cause de mécontentement résultant de l’attitude que la métropole est décidée à observer, -à l’égard de ses colonies, où, voulant déve^lopp. er les principes du..self-gouvernent^ elle tend, à charger., les, pays e : ux«même.s de leur propredéfeuse..militaire. En ce, qui regarde le Canada, : la.presqueiptaiité des troupes ajiglajr sesen a déjà été.rappelée ; :âu mois d’oc, t : obre3 il n’y-restait plus que., deux- régiments d’infan- ■ terie ayee une artillerie.suffisante pour,1a, -NOUÎyplle-Éço. sse et le No.uv.euu-Brunswick, un régiment d’infanterie, e, t deux batteries d’artillerie à-Québec, une /brigade de carabiniers’fayfie*men), à Montréal, une.-batterie d, e siège à Kingston, et un régiment d’infanterie légère, dont un bataillon.est, -en ^garnison Ji. Ottawa et le resteà To.rpnto, "Il, y a en outre le régiment ■CO’le n ial. des, carabinier ?s : canadiens., qui est :, composé d’anciens militaires, .m^is gui doit -être bientôt licencié, -à moins, que le gouvernement / de la Puissance..n’en jpre.nnp l’entretien sà sa ! charge. Sir John young, le nouveau gouverneur f général, qui, a succédé, à ; l, o.id Monek depuis, le ! mois de juillet, a, eu beau déclarer, dans un’banquet, qui lui, a été offert par la chambre de ! commerce de. Québec, .que le, retrait d’une par-."lie des forces.militaires., s’expliquait npn.seule*-’ ment par la perspective de la paix et le besoin d’économies, mais aussi par,1a nécessité de.maintenir l’armée... sur le meilleur pied j.les