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de grâce 1789, d’obtenir d’un gouvernement l’autorisation d’une société pareille. Elle n’a pu être arrachée encore, et la société s’est vue d$ns l’impossibilité d’organiser pour cette fois ces réunions, qui doubleraient ses forces et le nombre de ses adhérents.

Vers le milieu de février 1869, le ministère de l’agriculture a publié l’exposé comparatif de la situation économique et commerciale dé la France pour les quinze années de la période 1853-1867. En ce qui concerne l’agriculture, il apparaît que, d’après l’enquête sur le régime des céréales et les renseignements recueillis dans le bureau des subsistances, la culture du froment, qui s’étendait en 1853 sur 6,210,605 hectares et produisait 63,709,638 hectolitres, à raison de 10 h. 26 par hectare et au prix moyen de 26 fr. 59 l’hectolitre, embrassait en 1867, 7,226,825 hectares, avec un rendement de 83,005j739 hectolitres, un produit-moyen ! de 11 h. 407 à l’hectare ël une valeur moyenne de 26 fr. 18 par hectolitre. :

Dans cette période de quinze années, le rendement des récoltes a nécessairement subi des fluctuations considérables, mais les ensemencements n’ont pas cessé de suivre une progression croissante qui, de 6^210,605 hectares, en 1853, s’élève à 6,468,236 en 1856 ; à’ 6,711,298 en 1860 ; à 6,889,073 en 1864 g et enfin à 7,226,825 hectares en 1867.

Dans le tableau.de la production du vin nous voyons que de 22,660,000 hectolitres en 1853, les produits ~ de nos vignobles ont atteint 35,410,000 hectolitres en 1857 ; 53,919,000 en 1858 ; se sont élevés à ; 63,838,000 en 1866, ; et sont retombés à 39,128,000 hectolitres en 1867, qui-figure parmi les plus mauvaises années de la série.

La production des alcools et des bières est en progrès constant :

Hectolitres.

Alcools : En 1858..... 842,951

1862 857,600

1867..... 939,473

Bières..- En 1858 6,806,672

1862 6,936,761

1867..... 7,006,811 :

Terminons cet aperçu très-sommaire de notre production agricole par l’effectif des chevaux et du bétail tel qu’il résulte du recensement de 1866.

Nombre dé têtes. Espèce chevaline....", 3,313,232

— mulassière..... 545,243

— asine....... 518,835 ;

— bovine...... 12,733,188

— porcine-.. ;... 5,889,624

— ovine....... 30,386,233

— caprine....... 1,679,938

Total.... ■’ 55,066,295

Il résulte clairement de l’inspection de ces tableaux que l’activité agricole et commerciale

du pays n’a rien eu. À souffrir dé la réforme économique inaugurée en 1860 par" le traité de commerce avec l’Angleterre. En effet, c’est avec ce dernier pays que nos échanges se sont augmentés dans les plus larges proportions, tant pour les produits manufacturés que pour, les denrées agricoles. Pour nous en tenir à ces dernières, nous ferons simplement remarquer que de 6 millions en 1859, . nos expéditions de ; bestiaux se sont élevées à 32 millions en 18.66 ; celles du beurre, de 10. 5 à 50. 5 ; des fruits. frais, de 3. 0 à 23. 2 ; celles des oeufs, de 12 ; 7’, à 38. 3 ; des vins, de 19. 6 à.47. 8 ; etc..

À partir du 1er avril 1869, sera ouverte, au Muséum d’histoire naturelle de Paris et sous la direction de l’instruction publique, une école, consacrée à l’enseignement des sciences ar> ipliquées à l’agronomie.

Cette création signifie-t-elle que le ministre. de l’agriculture renonce au projet annoncé par lui de la fondation de l’enseignement supérieur agronomique ? Il y a lieu d’espérer que non ; et que le ministère de l’instruction publique, désireux de créer 89 stations agricoles en France et un très grand nombre de chaires dans les lycées, les collèges, les écoles normales, les facultés, etc., cherche tout simplement à former un personnel pour cette nouvelle branche d’enseignement et de propagande agricoles. En conséquence, l’école des agronomes du Muséum comptera un certain nombre d’élèves réguliers qui seront lOgés, /nôurris, subventionnés, puis admis, après deux années d’études, à concourir pour le diplôme, et, en cas de succès, envoyés aux frais de l’État, à litre de stagiaires, sur des exploitations rurales bien dirigées, où ils compléteront leur instruction théorique par l’instruction pratique. Cette seconde épreuve sera de la durée d’un an. Elle donnera aux élèves stagiaires le droit d’admissibilité aux fonctions de professeurs d’agriculture ou de directeurs de stations agricoles. Il faut attendre avant, de juger à leurs, fruits ces jeunes arbres que l’on plante.

Le concours général : d’animaux de boucherie s’est tenu à la Villette, du 22 au 24 mars. L’exposition était fort remarquable. Les coupés d’honneur ont été décernées à M. Bellard, de la Nièvre, pour un bœuf charolais âgé de 48 mois ; à M. le comte d’Andigné de Mayneuf, de Maine-et-Loire, pour une vache dé race durham ; à M..Pilât, de Brebieres, pour un lot de moutons dishley-mérinos ; à M. Maisonhaute, de Seine-et-Oise, pour un porc de race berkshire. Le marché du 25 mars comptait 2,180 boeufs, 486 vaches, 711 veaux, 11,607 moutons, 3,481 porcs, et, de plus, tous les animaux des concours, au nombre d’environ 300 têtes de gros bétail, 260 moutons et 165 porcs. La solennité du concours et la qualité exceptionnelle des