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A.LGER

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animaux qui y avaient été amenés avaient attiré à la Vilîétte un très-grand nombre d’acheteurs ; il en est, résulté uiie vente active avec hausse sur toutes les espèces. Le bœuf s’est vendu dé fr. 22 à 1 fr. 64 ; la vache, de 1 fr. 06 à 1 fr. 44 ; le veau, de 1 fr. 65 à 2 fr. 20 ; le mouton, de 1 fr. 26 à. 1 fr. 78 ; le porc de 1 fr. 16 4 fr- 64. La vente dés viandes à la criée s’est élevée à 47,132 kilog., qui se sont placées dans des conditions satisfaisantes pour le producteur et le consommateur. -, :-

La’viticulture du Midi souffre dé Ta persistance et : de la rigueur du froid qui ; séyit depuis un mois (1er avril). Non seulement de nombreux bourgeons ont été ; ; délruits par la gelée, mais la sève, qui déjà s’était vivement mise en mouvement, arrêtée et refoulée par le froid, ne produira plus une végétation aussi vigoureuse et aussi fructifère qu’à sa première évolution. Les vignobles du Centre, de l’Ouest ■ et de l’Est, " au contraire, ""dont les bourgeons sont encore endormis à l’abri du froid dans leur enveloppe cotonneuse, n’ont rien à redouter de cette rude température qui ne fait que retarder la végétation de là vigne, .

Le Journal officiel vient de publier le tableau de la production et de la consommation des alcools pendant les cinq premiers mois dej&campagne de 1868-1869. La production a été de 913,574 hect ; la consommation, dé 713,600. Ajoutons à ce chiffre-de 913., 574 hect ; les reprises disponibles provenant de l’exercice précédent, qui sont de 318,751 hect., nous trouvons un total de 1,232,325 hect. La consommation ayant étéde. 713,60Q hectolitres, il resté un stockde 518,725 hectolitres, plus élevé que celui du mois précédent -.de 15,641 hectolitres, — Sur les 713,600 hectolitres livrés à la consommation, 586,725 ont été exportés et 126,725 ont été consommés dans le pays. La production est de 188,243 hectolitres plus considérable que celle de l’année précédente ; la’consommation de 59,489 ; Lé stock, est de 72,252 hectolitres ; supérieur à celui-du 31 janvier 1868. — La consommation des liquides à Paris continue -à augmenter.) elle est, en février 1869, de 10,362 hectolitres d’alcool ; 286,229 hectolitres de vin ; 9,2i6 hectolitres de cidre ; 19,623 hectolitres,

de bière.,

Leriialqu’ontéprouvé lès colzas en terre n’est pas encore assez suffisamment connu pour qu’il puisse influer sur le prix des huiles que fournit ’ cette plante. La fabrication du sucre indigène est terminée ; les cours en sont fermes mais sans changement prononcé. Ceux des houblons

restent stationnaires. Les sériciculteurs sont tout

entiers aux préoccupations que leur donne la question du grainage.- Il se- forme à Valence Une société coopérative séricole pour la demande au Japon de graines de vers à soie destinées aux

éducations de 18701 Elle a pour but délivrer aux éducateurs des cartons de qualités exceptionnelles et dé conservation parfaite au prix de reviéntj.qui ne pourra en aucun cas dépasser 20 fr. La situation du marché de Lyon varie pea. Les affaires sont actives à Avignon en soies grèges et ouvrées. Les 1 chines sont en hausse 1 de 4 à 5 frv par kilogramme. Ê. BONNEMÈRE,

ALGÉRIE. — FAITS MILITAIRES. — Depuis la prise d’armes de Si-Hamed-ben-Hamza, en janvier 1868, et sa défaite àAïn-Melah, la sécurité de nos possessions n’a été troublée qu’une fois, à la fin de janvier 1869.

Un parti dès Ouled-Sidi-Cheikh, fraction des tribus dissidentes réfugiées dans l’extrême sud du Maroc, s’avança alors vers le Tell et fit invasion chez les Ouled-Sidi-Naceur. Ces bandes nombreuses d’insoumis, ayant surpris Tagguin et coupé, ainsi les communications d’Oran avec Géry ville et Laghouat, parvinrent à réunir, le 31 janvier au soir, tous les contingents dispersés dans le Djebel-Amour et autour d’Aïn-Mahdy, qui leur avait fait sa soumission. Le 1er février, à neuf heures du matin, ils comptaient une force de 3,000 chevaux et 800 fantassins, qui ne Craignirent pas de présenter lé combat à la première colonne dirigée contre eux.

. Cette colonne, partie de Laghouat et armééde chassepots, sous les ordres du.colonél de Sonis. ayant occupé une forte position, n’hésita’pas non plus à attaquer l’ennemi, qui fut complètement battu après deux heures et demie d’engagement. A’iâ suite de cette brillante affaire, les dissidents disparurent dans la direction de l’ouest et furent poursuivis à coups de fusil par les populations mêmes qu’ils avaient ralliées- à la révolte. Après trois heures de repos, le colonel de Sonis partait lui-même en colonne légère, l’infanterie sur les chameaux, -à.la poursuite de l’ennemi..

Là puissance du fusil chassepot a été pour la seconde fois constatée dans cette circonstance. A 7 à 800 mètres les balles jetaient là mort dans les rangs des fuyards. <î-C’est épouvantable ! » était le mot de la fin d’une dépêche du colonel de Sonis. Cette action ne coûtait à nos troupes que 2 officiers et 8 soldats blessés ; pas de riiorts. Un goum de 200 chevaux aux ordres de Si-Sliman-ben-Caddour, qui commandait la partie

des Ouled-Sidi-Cheikh restés fidèles, avait été lancé par le-colonel Colonieu, dé Gery.ville sur les derrières de l’ennemi. Ce goum atteignait, le vendredi 5 février, les campements des dissidents à Tarzaza, au dessous d’Aïn-Chair, en plein Maroc. Il les razziait complètement et ranienaitùn immense butin de 2,800 chameaux chargés.

Grâce à la rapidité de la répression, ces événements, n’ont eu aucune influence fâcheuse