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trique. Deux instructions ont été données, la première aux voyageurs du vaisseau le Jean Bart, par MM. Milne-Edwards, Becquerel et Faye ; l’autre aux aéronautes du Pôle Nord par MM. Ch. Deville, Morin etLarrey. % !

La séance solennelle a, eu lieu le 7 juin 1869. Le prix d’astronomie, fondation Lalande, ai été décerné à M. Janssen pour ses recherches [sur l’analyse spectrale du soleil ; le prix de mécanique à M. Lavalley pour les grandes dragues qu’il a-installées à l’isthme de Suez ; le prix de statistique à M. Bérigny pour ses observations météorologiques faites à Versailles ; le prix Trémont à M. Gaudin ; le prix Poncelét à M. Clebsch pour ses travaux relatifs au calcul intégral ; le prix de physiologie expérimentale à M. Gerbe pour ses recherches sur l’otologie des crustacés marins ; Je prix de niôdecine et de chirurgie à M. Yilleminpour son travail sur la virulence etia spécificité de la tuberculose ; le prix dit des arts insalubres à M. Vignier pour son système destiné à prévenir les collisions de chemins de fer. Le prix Brearit a été partagé entre M. Lorain (pour ses observations sur le choléra faites à l’hôpital Saint-Antoine), M. Bré-

!bant (choléra épidémique considéré comme

affection morbide personnelle) et M. Nicaise (le choléra de 1865-66), Le prix Jecker a été accordé à M. Favre pour ses recherches sur la chaleur dégagée daris les combinaisons chimiques ; le prix Barbier à MM. Frazer etïRabuteau pour leurs recherches sur de nouveaux médicaments ; le prix Godard à M. Ercolani pour son mémoire sur les glandes utriculaires de l’utérus. Le prix Desmazières à M. Nylander pour ses études sur les lichens ; enfin le jriix Thore à M. Lespès pour ses recherches sur les coléoptères aveugles.

M. Élie de Beaumont a terminé la séance en lisant l’éloge de Louis Puissant., ’ i STARISAS MEUNIER. [

ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES.

— Nous ayons à faire connaître les travaux de l’Académie depuis le commencement de mars 1868.jusqu’à’la’fin de l’année 1869. Pendant cet intervalle, l’Académie a perdu M. de Cornemin, mort en mai 1868, et remplacé en février 1869 par M. Caro, M. Troplong, décédé en mars 1869, et remplacé en juin par M. Valette, et M. Delangle, décédé en décembre 1869, et qui n’a pas été remplacé au moment oujnous écrivons ; en outre, M. Levasseur a remplacé M. Duchatel, mort dans la période antérieure. Ont été nommés membres correspondants/ : MM. Tissot et Mancini dans la section de philosophie, M. Perrin dans la section de morale, M. Carlos Caîvo et M. Serrigny dans la section de législation, M. Laveleye dans la sebtion d’économie politique, M. Caritû dans la sebtion d’histoire. MM. Trendelenburg et Sclopis ont

remplacés comme associés étrangers M, Brandis et lord Broûgham. L’Académie à été présidée en 1868 par M. Renouàrd.en 1869 par M. Faustin Hôlie. M. ! Husson. est vice-président pour 1869..

Parmi les travaux philosophiques des membres et correspondants de l’Académie, nous citerons en premier lieu ceux de M. Charles Lévêque, qui a fait lecture de divers mémoires, peu nouveaux quant au fond, mais reproduisant dans un langage élégant les idées spiritualistes et plutoniennes qui jouissent des sympathies de l’illustre compagnie. L’un de ces mémoires est consacré à la Providence, un autre aux Harmonies providentielles ; dans un autre, le savant écrivain, ’ se plaçant au point de l’école vitaliste, a cherché à prouver l’existence d’une âme organique subordonnée à l’âme spirituelle. M. Caro a payé son tribut à l’Académie par un travail sur les rapports de là morale et de : la métaphysique, qui combat les conclusions du positivisme, et M. Paul Janet a donné lecture d’un mémoire sur les causes finales. Parmi les. travaux qui sortent de l’ornière habituelle, nous remarquons celui de M. Naville sur le postulat de la philosophie. L’auteur, se plaçant à un point de vue ! analogue à Celui de Kant, cherche à prouver que la multiplicité des phénomènes suppose l’unité, et arrive à constater ainsi l’existence d’une force intelligente, qui préside au développement du multiple. Mentionnons encore le mémoire sur le Bhagavatgita, de M. Barthélémy Saint-Hilairë, qui, comme on sait, se consacre presque exclusivement à des études sur l’ancienne philosophie de, l’Inde.

Un mémoire sur les neutres pendant la guerre d’Orient, de M.Drpûyn deLhuys, a donné de nouveau à M. Giraud l’occasion d’exprimer, ses défiances contre les progrès accomplis, dans l’époque contemporaine, parle droit international. Dans la discussion qui s’éleva à ce sujet, JIM. Cauchy et Dumori se firent les défenseurs des principes nouveaux qui prévalent dans les guerres maritimes. M. de Parieuâ donné lecture de ri ombreux fragments de son ouvrage sur la politique, dont on annonce la prochaine publication. Ces fragments avaient trait principalement aux diverses formesdejgouvernemerit, aux liens fédéraux entre les nations, au droit de guerre. M. Lucas a entretenu l’Académie du résultat des expériences faites dans divers étals de l’Europe sur l’abolition de la peine de riiort. Les forces des nations et les forces productives dé l’Europe ont été l’objet de communications intéressantes de «MM. Ch. Dupin et Levasseur. M. Léonce dé Lavergne a donné lecture d’un travail complet sur-, Y abbé de Saint-Pierre, les ouvrages politiques de cet écrivain, et notamment son projet de paix perpétuelle. La question de l’enseignement fut discutée