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gue de 1304 mètres et s’étendant jusqu’au port du Vauxhall. C’est dire qu’elle rèinonte le courant du fleuve, au lieu de le suivre, comme la section construite sur la rive septentrionale. Cette nouvelle section est bâtie sur le même plan et avec les mêmes matériaux que la première, et n’en diffère que par l’absence d’embarcadères. Elle a été ouverte en septembre (1869). !
Le long de ce quai, et faisant face au palais de Westminster, on achève le nouvel hôpital de Saint-Thomas, construction d’un caractère monumental, composée de cinq grands corps de bâtiment reliés par des galeries. Il est de la même longueur que le pâlàis du parlement. Les deux édifices formeront, avec le pont de Westminster, un ensemble des plus imposants.
Revenons au quai bâti sur la côte nord de la Tamise. Ce quai, nous l’avons dit, s’arrêtera au pont des Blackfriars. De ce point à l’angle de la Mansion-House, résidence du lord-maire, donnant sur la place du Royal-Exchange, on vient de percer une voie publique de la longueur de 104 mètres et de la largeur de 22. La Queen ■ Victoria slreet sera bordée de. maisons de banque et de coirimerce bâties, comme à présent c’est l’usage dans la cité, en pierres de taille et en granit rouges, toutes les boiseries étant, en acajou massif. Le chemin, de fer souterrain parcourra cette rue jusqu’à sa rencontre avec Cannon street, où il aura une station. L’achat des immeubles nécessaires pour le percement de la rue de la Reine-Victoria a entraîné un débours de plus de 2,000,000 de livres sterling (plus de 50,000,000 fr.)
Dans le courant de novembre (1869) les habitants de Londres ont pris possession de deux grands ouvrages d’utilité publique auxquels il était travaillé depuis plusieurs années ; nous voulons parler du viaduc de Holborn et du pont des Blackfriars. Le viaduc de Holborn a été construit afin de supprimer l’espèce de vallée existante entre le jniveau dé la rue de Holborn à l’ouest et celui de la rue de Newgate à l’est. Ces deux rues descendaient en pentes rapides vers Farringdon street, qui occupe le fond de cette vallée, et la difficulté pour le charroi de gravir ces deux pentes n’était égalée que par le danger réel que présentait la descente. Elles étaient cent fois le jour le théâtre de loutés sortes d’accidents.
On résolut un jour de combler ce pli de terrain de la seule manière qui était praticable, c’est à dire en jetant un pont sur Farringdon street ; el si quelque chose est fait pour étoriner, c’est qu’on n’ait pas pris plutôt cetle résolution. On se mit à l’oeuvre en juillet 1867 ; les travaux ont donc absorbé un peu plus de trois ans, l’inauguration ayant eu lieu, ainsi que nous venons de le dire, en novembre. Maintenant une chaussée horizontale, aux vastes proportions, est établie entre les points culminants delà vallée, du côté de Holborn à celui de. Newgate street. Cette chaussée est longue d’environ 450 mètres, large de 25 mètres dont, 15 pour la chaussée et 5 pour chaque trottoir. À son passage sur Farringdon street le viaduc, d’un caractère architectural fort riche, prend la forme d’un pont de fer à trois arches ; soutenu par deux séries de six colonnes de granit roûge dont le fût repose sur des bases de granit noir, et ayant des Chapiteaux de granit blanc avec ornements en bronze. Les piliers faisant bordure, étant prolongés au dëssusde la balustrade, servent de piédestal à autant de statues qui contribuent, avec d’autres motifs architecturaux, à la décoration du pont. Aux quatre coins du pont proprement dit, et en faisant partie intégrante s’élèvent quatre maisons monumentales dans le style de la renaissance ; ces maisons contiennent les escaliers qui mettent le viaduc en rapport direct avec la rue de Farringdon, qui passe au dessous. La construction de ce viaduc a nécessité la démolition d’un grand nombre de maisons ; non-seulement de celles qui, sur une étendue de cinq cents mètres, formaient bordure des deux escarpements, mais d’un grand nombre d’autres, par suite de l’établissement de quatre rampes pour tous les véhicules qui, des points extrêmes de jonction de Holborn et de Snow-hill, montent de Farringdon street ou y descendent. Le plan de remaniement de ce quartier de Londres a compris l’érection d’un marché pour la viande de boucherie, marché dont l’étendue est, au jugé, à peu près celles d’un pavillon des Halles centrales de Paris, mais d’un dessin beaucoup plus élégant. L’établissement du viaduc de Holborn et de ses
approches a coûté plus de 50,000,000 francs (2,000,000 Iiv. sterling). Quelques jours ayant l’ouverture à la circulation de cette construction considérable, on a constaté la production de fissures dans les fûts de la plupart des colonnes de granit. Ces fissures, au rapport de3 ingénieurs chargés immédiatement d’en déterminer les causes et les suites probables, ne seraient pas de nature à compromettre la solidité dû viaduc.
Le pont des Blackfriars est le troisième que l’on rencontre en remontant la Tamise, les deux premiers étant London bridge et Southwark bridge. Ce pont a été rebâti sur l’emplacement de l’ancien. Il est plus large et son tablier est beaucoup moins élevé. La longueur du nouveau pont, d’une culée à l’autre, est de 300 mètres environ (922 pieds), et sa largeur de 24 mètres (75 pieds), compris les trottoirs, qui ont chacun 5 mètres. Il est de pierres et de fer ; pierre de taille de Portland, granit gris de Cornouailles, granit rouge de Mull. Le
