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500 fr. ; 184 de 600 à 1,000 fr. ; 109 de 1,000 à 1,500 fr. Dans ce dernier nombre sont compris les médecins et chirurgiens de l’assistance publique de Paris.

Sur les 2,382 administrations hospitalières, 85 seulement sont pourvues de pharmacies spécialement attachées aux établissements ; ’ 664 se fournissent directement dans les pharmacies de la commune- Dans-32 hospices, les médicaments sont fournis par les médecins, situation regrettable à laquelle il conviendrait de remédier. Dans 630 établissements, c’est à dire dans plus du quart, les sœurs sont exclusivement chargées des manipulations pharmaceutiques. Il est impossible de ne pas critiquer un pareil état de choses, la place des sœurs étant au chevet des malades et non au laboratoire des pharmacies. Leur compétence, d’ailleurs, pour des travaux de cette nature est des plus douteuses, el la santé, la vie même des malades peuvent s’en ressentir cruellement. Il importe donc que l’administration supérieure use de toute son "influence pour assurer, avec tous les ménagements nécessaires, dans-les hôpitaux et hospices, l’exécution de la loi qui’ ne reconnaît que des pharmaciens diplômés.

Les congrégations religieuses de femmes qui desservent les établissements hospitaliers sont nombreuses. Voici les plus importantes avec l’indication du nombre de ceux de ces établissements auxquels elles sont attachées.

Soeurs de St-Yincent-de-Paul, 216 ; — Soeurs de la Charité de Nevers, 109 ; — Filles de la Sagesse (St-Laurent-sur-Sèvre, Vendée), 58 ; -Soeurs de St-Charles (Nancy), 56 ; — Soeurs de

la Présentation de la sainte Vierge (Tours), 38 ;

— Soeurs de Saint-Paul (Chartres), 34 ; -Soeurs de la Charité, de Strasbourg, 30 ; -Soeurs de la Charité d’Evron, 30 ; — Soeurs du Saint-Sacrement (Romans), 30 ; — Sô ?urs de, St-Thomas-de-Yilleneuve (Paris), 28 ; — Soeurs de St-Charles (Lyon), 25 ;—Soeurs de la Charité, de Bourges, 25 ; — Soeurs Trinitaires (Valence), 25 ; — Soeurs de l’Enfant-Jésus (Lille), 24 -Soeurs de St-Thomas-de-ViUeneuve (Àix), 22 ;

— Soeurs de St-Joseph (Les Vans), 20.

Nous avons vu que des écoles et des pensionnats sont annexés à un grand nombre d’établissements hospitaliers. Ces services, qui n’ont rien de commun avec ces établissements, étaient, en 1864, au nombre de 1,029, se divisant comme suit : 510 écoles ; — 280 salles d’asile ; — lOOouvroirs ; —109 pensionnats de demoiselles.

Ces annexions, par suite desquelles une partie des bâtiments hospitaliers se trouve détournée de sa destination, sont à la rigueur tolérables dans les hospices et seulement quand elles résultent des fondations ; mais elles ont des inconvénients très-graves dans les hôpitaux, où le bruit des écoliers trouble le repos des malades, et où le voisinage de ces derniers peut compromettre gravement la santé des enfants.

Quelques mots sur l’administration de l’assistance publique de Paris :

En 1804, elle disposait d’un revenu de 8,057,844 fr ; — en 1864, ce revenu s’élevait à 20,381,347 fr. — Les services qu’elle rendait aux deux époques sont résumés dans le tableau ci-après :

IBU4 IOU<t

Nombre des établissements... j Hospices ’. ’. 1 *8 H

’.., ,., (Hôpitaux... 3,860 7,710

Nombre des lits j Hospices... 9,000 11,075

Individus traités à Hôpitaux... 30,334 9S, S2i

Individus entretenus..... I Hospices... 11,883 19.029

w u.» • A- < Hôpitaux... 1,177,368 3,277,217

Nombre de journées j Hospices... 2 ;373,901 2 ;7U0,9SI

Le budget de l’assistance publique de Paris forme à lui seul le tiers des recettes ordinaires des hôpitaux et hospices. Il est vrai, que dans ee budget, figure la large subvention dé la ville pour une somme de 8,787,317 fr.

Le secours médical à domicile prend une grande extension à Paris. En voici le développement de 1854 à 1867 :

Malades Arconcliernents Dépenses

traités. À domicile. pour médicaments-

— 1854.... 2a,661 1,598 154,000 fr.

1860 (1).. 36,082 4,047. 213.000

1864.... 55,581 » ■ 253,000

1867.... 65,503 8,744 298,000

Il est remarquable que les décès sont beau- (1) Annexions.

coup.moins nombreux à domicile que dans les hôpitaux.

Ce travail serait incomplet, si nous n’y joignions pas les renseignements officiels les plus récents sur une nouvelle branche de l’assistance médicale gratuite, qui tend à prendre une extension considérable. Nous voulons parler de celle qui a les populations rurales indigentes pour objet.

Depuis longtemps, le gouvernement, frappé de l’inégalité existant, au point de vue de l’assistance médicale, entre l’ouvrier des villes et celui des campagnes, cherchait les moyens, si ce n’est de la faire cesser entièrement, ce qui est peut-être impraticable, au moins de l’atté- 1 nuer le plus possible. Dans ce but, il fit, à par-